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Tsadikim

Soyez les disciples d'Aharon Hacohen : Aimez la paix et recherchez la !


Aharon Hacohen, figure emblématique de l'histoire juive, occupe une place prépondérante dans la tradition et la mémoire collective du  peuple d'Israël. Né le 1 Av 2364 et décédé le 1 Av 2487 à l'âge de 123 ans, Aharon est reconnu comme l'un des trois grands dirigeants d'Israël, aux côtés de son frère cadet Moché Rabbénou et de sa sœur Myriam.

Aharon : frère dévoué et porte-parole de Moché Rabbénou

Fils aîné d'Amram et de Yokheved, Aharon était de trois ans l'aîné de Moché. Cette différence d'âge n'a jamais été source de rivalité entre les frères. Au contraire, leur relation était empreinte d'un profond respect mutuel et d'une collaboration harmonieuse qui a marqué l'histoire du peuple juif.

Aharon a joué un rôle crucial aux côtés de Moché lors de la libération des Hébreux d'Égypte. Lorsque Hachem choisit Moché pour cette mission divine, Aharon fit preuve d'une humilité et d'une générosité d'esprit remarquables. Non seulement il ne ressentit aucune jalousie envers son frère cadet, mais il se réjouit sincèrement de ce choix divin. Ce geste est particulièrement souligné dans les textes, Hachem lui-même témoignant de la pureté des sentiments d'Aharon (Chémot 4,14).

En raison des difficultés d'élocution de Moché, Aharon devint son porte-parole auprès de Pharaon et du peuple. Cette complémentarité entre les deux frères illustre parfaitement leur synergie : Moché était le messager d’Hachem, tandis qu'Aharon était son porte-parole, s'effaçant humblement pour servir la mission divine.

Aharon fut un partenaire à part entière de Moché tout au long de l'Exode : il participa à l'accomplissement des signes et des prodiges en Égypte, à la conduite du peuple hors d'Égypte, à la traversée miraculeuse de la mer Rouge, et à l'établissement du système judiciaire dans le désert.

Aharon Hacohen : l'ancêtre de tous les Cohanim

Premier Cohen Gadol du peuple juif, Aharon est l'ancêtre de tous les Cohanim, la lignée sacerdotale qui officia dans le Temple de Jérusalem et qui perdure jusqu'à nos jours. Son rôle de Cohen Gadol était d'une importance capitale dans le service divin et la vie spirituelle du peuple.

L'amour de la paix : la plus grande qualité d'Aharon

Si Aharon est resté gravé dans la mémoire collective, c'est surtout pour ses qualités humaines exceptionnelles, en particulier son amour de la paix et son dévouement envers autrui. Le Midrach (Avot Dérabbi Nathan 12,3) rapporte qu'Aharon avait développé une méthode unique pour réconcilier les personnes en conflit.

Sa technique consistait à approcher séparément chaque partie impliquée dans une dispute. Il exprimait à chacun le prétendu regret de l'autre, soulignant combien son adversaire était affligé par leur querelle et désireux de se réconcilier. Cette approche ingénieuse permettait de dissiper les malentendus et d'adoucir les cœurs, si bien que lorsque les deux parties se rencontraient à nouveau, elles tombaient dans les bras l'une de l'autre, toute animosité oubliée. L'impact de cette approche pacifique était si profond que, selon le Talmud, environ 80 000 enfants portaient le nom d'Aharon en son honneur. Ces enfants étaient nés de couples qu'Aharon avait réconciliés, témoignant de l'étendue de son influence positive sur la communauté. Ce chiffre impressionnant ne prend en compte que les garçons nommés ainsi ; si l'on considère que de nombreuses filles sont également nées de ces unions réconciliées, et que certaines réconciliations n'ont pas nécessairement abouti à des naissances, on peut imaginer l'ampleur considérable de l'œuvre pacificatrice d'Aharon.

Un modèle de bonté et d'humilité

L'approche bienveillante d'Aharon s'étendait à tous les aspects de sa vie. Contrairement à Moché qui pouvait réprimander le peuple d’Israël directement, Aharon ne disait jamais à quelqu'un qu'il avait péché. Sa présence même inspirait les gens à s'améliorer, par la honte qu'ils ressentaient à l'idée de décevoir un homme si bon.

Le Midrach raconte qu'Aharon saluait chaleureusement même les personnes connues pour leur mauvaise conduite. Cette simple marque de respect suffisait souvent à les faire réfléchir à leurs actions, les incitant à s'améliorer pour ne pas décevoir Aharon. Cette approche est résumée dans les Pirké Avot (1:12) : "Soyez des disciples d'Aharon, aimant la paix et la poursuivant, aimant les créatures et les rapprochant de la Torah." Cette maxime est devenue un idéal de conduite pour des générations de Juifs, illustrant l'impact durable de l'héritage moral d'Aharon.

Aharon Hacohen : un pilier spirituel pour tout Israël

Bien qu'Aharon soit principalement connu pour sa douceur et son amour de la paix, il assumait également d'importantes responsabilités rabbiniques. Le Zohar mentionne qu'il présidait soixante-dix petits tribunaux, soulignant son rôle dans l'administration de la justice au sein de la communauté.

Sa position de Cohen Gadol n'était pas seulement cérémonielle ; elle impliquait une grande responsabilité spirituelle pour l'ensemble du peuple. Aharon, avec Moché, était considéré comme un pilier spirituel dont le mérite était suffisant pour racheter tout Israël.

La faute du veau d'or

Malgré sa grandeur, Aharon n'était pas exempt d'erreurs. L'épisode du veau d'or est un moment difficile de sa vie. Bien que ses intentions aient été pures, essayant de retenir l'Erev Rav suffisamment longtemps pour permettre à Moché de revenir et de rétablir l'ordre, c'est néanmoins sa main qui avait façonné l'or. Pour cette erreur, Aharon fut puni et perdit deux de ses quatre fils, Nadav et Avihou. Cet épisode montre la complexité du personnage d'Aharon et la difficulté de naviguer entre les exigences de la gestion du peuple et le maintien de son intégrité spirituelle.

La mort d’un grand tsadik

Le décès d'Aharon, survenu sur le mont Hor à la frontière d'Edom, marque la fin d'une ère pour le peuple d'Israël. Il est le seul personnage biblique dont la date exacte de décès est mentionnée dans la Torah. Sa mort, comme sa vie, fut empreinte de dignité et de sainteté. Moché, suivant les instructions divines, le dévêtit de ses habits sacerdotaux pour en revêtir son fils Eléazar, assurant ainsi la continuité du service divin. Aharon mourut alors dans un "baiser divin", une mort sereine réservée aux plus grands tsadikim.

La réaction du peuple à sa disparition fut sans précédent. Contrairement au deuil de Moché qui ne fut observé que par les hommes, celui d'Aharon fut observé par l'ensemble du peuple, hommes et femmes confondus, comme le mentionne la Torah, pendant trente jours. Cette manifestation de chagrin universel témoigne de l'amour et du respect que tout le peuple portait à Aharon. Il est d'usage de jeûner le 1er Av, jour de sa mort, même si on ne jeûne généralement pas à Roch ‘Hodech.

L'héritage d'Aharon

L'impact d'Aharon sur le judaïsme est incommensurable. Son approche de la paix et de l'amour inconditionnel est devenue un idéal à atteindre pour chaque Juif. La tradition enseigne que le jour de Yom Kippour, le plus saint de l'année juive, le Cohen Gadol entrait dans le Saint des Saints vêtu de lin blanc, rappelant la pureté et l'humilité d'Aharon.

Aujourd'hui encore, la Birkat Cohanim, instituée par Aharon, est récitée dans les synagogues du monde entier. Les descendants d'Aharon, les Cohanim, continuent de bénir le peuple avec les mêmes mots qu'il utilisait il y a plus de trois mille ans, perpétuant ainsi son héritage de paix et d'amour.

Aharon, un exemple pour tout Israël

Aharon Hacohen incarne l'idéal de l'amour inconditionnel, de la poursuite inlassable de la paix et du service divin désintéressé. Sa vie est un témoignage puissant de l'impact qu'un individu peut avoir lorsqu'il se consacre entièrement à l'amélioration de la vie des autres et au service d’Hachem. Son héritage continue d'inspirer des générations de Juifs à cultiver ces valeurs essentielles, faisant de lui non seulement une figure historique importante, mais aussi un modèle éternel de vertu et d’autorité spirituelle.

Que le mérite de ce grand  tsadik nous protège tous et nous guide vers une vie de paix et d'amour. Amen !

 

Tsidkat-Eliaou marquera ce jour par une journée d’étude au Kollel Chaaré Nissim situé dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.

À l'occasion de la Hiloula de ce grand Tsadik, Tsidkat-Eliaou vous invite à allumer une veilleuse, à sa sainte mémoire,  à lire quelques psaumes de Téhilim (si possible ) et à prier pour le Am Israël !

Puis, récitez la formule ci-après : 
Zékhouto taguen alénou véal kol Israël, Amen.
Le Tsadik priera pour vous.

Vous pouvez également associer vos prières à la noble et grande mitsva de la Tsédaka et nos Rabbanim vous bénirons dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem. 


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Prochaines dates de la Hiloula d' Aharon Hacohen

2024 ►5 Août

2025 ► 26 juillet

 

 

 

 

 

 

 

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Paru au Journal Officiel du 01/1990
 

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