Berakhot
L’homme doit toujours anticiper la prière avant d’être confronté aux moments de détresse ou à tout problème (Sanhédrin 43b).
La prière est la plus grande force qui a été donnée par l’Eternel au peuple d’Israël, selon les paroles de nos Sages z’l à propos du verset (Isaïe 41-14) : "Ne crains rien, vermisseau de Jacob. De quelle force dispose le vermisseau ? La force du peuple d’Israël est dans ses paroles, car à travers la prière, on peut transformer et renverser des situations".
On aura toujours à l’esprit les paroles de nos Sages z’l à propos de Rabbi Hakadoch, Rabbi Yéhoudah Hanassi. Ce dernier était tombé gravement malade. Il a demandé aux membres de sa famille, s’il venait à mourir, de cacher sa mort aux autres. Ils demandèrent pour quelle raison ? Il leur répondit : « En ce moment, tout le monde prie pour ma guérison. S’ils apprennent mon décès, ils cesseront de prier. Je pense que si je venais à mourir et qu’ils continueront à prier, je pourrais ressusciter ».
On peut constater de ce récit la force de la prière. Même un mort peut ressusciter par la prière. On doit s’efforcer au plus haut point, pour tout ce que nous possédons, que son origine provienne de la prière.
Comme exemples : avant d’acheter une maison, on doit énormément prier dans ce sens ; avant d’ouvrir un commerce, on fera de grandes prières afin qu’Hachem nous accorde sa bénédiction. Une chose acquise sans prière est comme un immeuble sans fondations.
On raconte l’histoire d’un élève de Yéshiva qui était érudit en Torah et intègre dans ses traits de caractère. Le Roch Yéshiva (directeur) lui proposa comme épouse sa propre fille, au vu de toutes ses qualités. L’élève refusa. Le Roch Yéchiva surprit, lui demanda : « Ma fille est parfaite pour toi, j’étais sûr de ton accord, que te déplaît-il en moi ou en ma famille ? ».
L’élève a répondu (alors qu’il allait devenir un des grands justes de sa génération) : « Le jour de Kippour, je n’ai pas prié pour me marier, c’est la raison de mon refus. Je dois d’abord prier Hachem afin qu’il me fasse rencontrer l’épouse qui me conviendra ».
Bien que la personne ait prié et n’a toujours pas reçu de réponse, il ne faut pas s’arrêter de prier, selon les paroles de nos Sages z’l à propos du verset (Téhilim 27-14) : Espère en l’Eternel, courage ! Que ton cœur soit ferme ! Oui, espère en l’Eternel ! N’arrête pas de répéter ta prière sans cesse vis-à-vis de l’Eternel.
Nous apprenons de notre maître Moché un des fondements essentiels de la force de la prière. Lorsque Myriam a été couverte de lèpre, Moché en a été énormément affligé et a demandé à l’Eternel de la guérir. Moché était redevable envers sa sœur de l’avoir sauvé d’une mort certaine, lorsque les Egyptiens avaient décrété la mort des nouveaux nés mâles. La lèpre vient par la faute du Lachone Har’a. Moché rassemblait toutes ses forces afin de prier pour la guérison de sa sœur. Quelle était sa prière (Bamidbar 12-13) ! Seigneur, oh ! Guéris-la, de grâce ! Si on saisit la teneur de cette prière, on aura la clé de la délivrance des plus grandes épreuves.
Moché demanda à Hachem : « Maître du monde, fasse que Ta volonté soit de guérir Myriam ! » Comme on essaye de persuader un homme, Moché tente de convaincre Hachem de s’ordonner à Lui-même de guérir Myriam. C’est le sens des mots « Guéris-la, de grâce ! » Le grand secret dans la force de la prière, c’est de demander à l’Eternel de rendre ma propre volonté comme la Sienne. En agissant ainsi, il est quasiment certain qu’on nous répondra des Cieux.
Nous avons tous besoin de la Miséricorde divine, chaque jour s’accompagnant de nouvelles épreuves. En nous engageant à nous améliorer, après avoir lu le Tikoun Hanéfech (une série de Psaumes), rassemblons tous nos problèmes et prions l’Eternel : Seigneur, oh ! Guéris-la, de grâce ! On demandera à Hachem de nous guérir de tous nos maux physiques, moraux ou matériels. On pourra quasiment être certain que nous serons exaucés des Cieux.