ב"ה
Tsadikim

Rabbi Chalom Abi'hssira zatsal, une vie de Torah et de 'hessed

La vie de Rabbi Chalom Zatsal

Rabbi Chalom Abi'hssira zatsal voit le jour en 1892 (5653 selon le calendrier hébraïque) à Rissani, dans la région du Tafilalet au Maroc. Fils de Rabbi Aharon Abi'hssira et d'Esther, il est l'héritier d'une grande famille de Tsadikim, étant le petit-fils du vénéré Rabbi Yaacov Abi'hssira zatsal et le frère de Rabbi Israël Abi'hssira zatsal, dit Baba Salé Hagadol de Colomb-Béchar (cousin de Baba Salé de Nétivot). À peine âgé de trois ans et demi, il commence à étudier la Torah à la Yéchiva "Abir Yaakov", sur les genoux de son grand-père.

L'exode vers l'Algérie

En 1919, alors que le Maroc connaît de profonds bouleversements sous le Protectorat français, Rabbi Chalom Abi'hssira, âgé de 27 ans, prend la décision de quitter sa terre natale, après des années d'étude de Torah au Tafilalet. À cette époque, motivées par des facteurs économiques, politiques et religieux chaotiques, le Maghreb connait de nombreuses migrations juives. Accompagné de ses frères Rabbi Israël (le futur Baba Salé "Lakbèr", Le Grand) et Rabbi Yossef (Baba Chou), il s'installe à Colomb-Béchar en Algérie. Leurs frères Rabbi Eliaou et Rabbi Chmouel, quant à eux, restent au Maroc.
 

Le Tsadik en compagnie de son frère

Le Dayan de Colomb-Béchar

Pendant près de quatre décennies, Rabbi Chalom assume les fonctions de Dayan et de Grand Rabbin de Colomb-Béchar. Sa profonde compassion et son engagement sans faille envers sa communauté font de lui un Rabbin vénéré. Il se distingue particulièrement par son attention aux malades, et aux jeunes mamans pour lesquelles il prend régulièrement des nouvelles et formule des prières spéciales. Son souci des plus démunis est remarquable : il insiste pour que les pauvres ne soient jamais isolés de la communauté et exige qu'une table leur soit systématiquement réservée lors des célébrations (Brit-Mila, Bar-Mitsva, mariages). Il incarnait les valeurs de tsédaka (charité) et de 'hessed (bonté) qui lui étaient si chères dans son attachement aux mitsvot (commandements).

Le ‘Hakham Chalom nous a enseigné ce que signifie "marcher dans les voies de D.". Cela consiste à imiter Ses qualités, notamment la miséricorde, la bonté et la générosité. D. est miséricordieux, et nous devons, nous aussi, être miséricordieux envers les autres. De même, la charité est une façon d’exprimer cette miséricorde et de faire preuve d’amour et de bienveillance. Il est écrit dans Téhilim : "Heureux celui qui craint D. et marche dans Ses voies. Tu profiteras du fruit de ton travail, tu seras heureux et tout ira bien pour toi." Cela signifie que celui qui agit avec diligence pour faire le bien, en pratiquant la bonté et la charité, est béni de plusieurs manières. D’une part, il reçoit une récompense juste pour ses efforts : il bénéficie du fruit de son travail. D’autre part, il obtient une double bénédiction : Il est heureux, car faire le bien procure une satisfaction profonde et une paix intérieure, et tout ira bien pour lui, parce que ses bonnes actions lui vaudront des bénédictions dans ce monde et dans l’au-delà.

Marseille aux côtés du Rav Ruimy

L'indépendance de l'Algérie en 1962 marque un nouveau tournant dans la vie de Rabbi Chalom. Comme de nombreux juifs d'Afrique du Nord, il quitte l'Algérie pour la France. Cette période coïncide avec un exode massif de juifs séfarades en France, contribuant à remodeler profondément le paysage du judaïsme français.

Rabbi Chalom Abi’hssira s'installe donc à Marseille, dans le quartier de Sainte-Marguerite, près du Château dirigé par Rav Eliaou Ruimy. Mais il préfère alors se retirer des fonctions communautaires officielles pour se consacrer entièrement à l'étude de la Torah et à l'écriture. Malgré cette distance, sa présence stimule le développement de la vie juive locale : plusieurs institutions d'étude voient le jour, notamment le Kollel, le Bet Myriam, la Source, ainsi que la grande synagogue de Sainte-Marguerite.

Durant cette période de sa vie, il rédigera une œuvre immense et variée, couvrant de nombreux aspects de la pensée juive. Ses ouvrages, tels que "Kéli Kessef", "Divrei Chalom", "Zahav Shéva", "Kaf A'hat", "Mélits Tov" et "Ani Chalom", constituent un corpus impressionnant de commentaires bibliques, d'innovations talmudiques et de responsa halakhiques. Ces livres continuent d'être étudiés et appréciés dans les yechivot du monde entier.

Les ouvrages du Tsadik

Une vie personnelle complexe

Sa vie personnelle, qui reflète la complexité des traditions matrimoniales nord-africaines de l'époque, est marquée par plusieurs mariages et divorces. Il épouse successivement la fille de Rabbi Massoud Chétrit, divorce puis épouse Ra'hma, fille de son frère Rabbi Eliaou Abi'hssira, avec laquelle il restera marié, tout en épousant par la suite Saada, dont il divorcera, tout comme de Rachel, sa quatrième épouse. Ra’hma restera à ses côtés et le soutiendra toute sa vie pour qu’il puisse étudier la Torah et se consacrer à l’écriture de ses livres, tout en occupant son poste de Rabbin et Dayan. Rabbi Chalom sera le père de sept enfants issus de ces quatre mariages.

La modestie de Rabbi Chalom Abi’hssira

L'une des qualités les plus remarquables de Rabbi Chalom était son extrême modestie. Son refus catégorique de voir sa photo en couverture de ses livres, malgré l’insistance de l’éditeur, illustre parfaitement cette humilité. Il préférait ne pas publier ses livres plutôt que d’afficher sa photo dessus ! Cette attitude montre combien sa conception profonde de son rôle de Rabbin, où l'enseignement et les actes priment sur la notoriété personnelle et les honneurs, était sérieuse. Que ce soit à Colomb-Béchar ou à Marseille, sa maison restera toujours simple et modeste, toujours ouverte aux conseils, à l'étude et à l'hospitalité. La Torah est son quotidien, et il ne s'interrompt ni jour ni nuit dans son étude.

Rabbi Chalom Abi’hssira s'est éteint le 6 Adar 5734 (28 février 1974) à Marseille, laissant derrière lui un héritage spirituel considérable, marqué par son érudition exceptionnelle, sa piété profonde, son humilité sincère et son dévouement constant envers les plus faibles. Son fils, Rabbi David, en traduisant une partie de son œuvre en français, a contribué à perpétuer et à diffuser son enseignement auprès des nouvelles générations.

Aujourd'hui, le tombeau de Rabbi Chalom à Marseille est devenu un lieu de pèlerinage, témoignant de l'influence durable de son enseignement et de sa personnalité. Son souvenir, que nous évoquons le jour de sa Hiloula, continue d'inspirer et de guider de nombreux fidèles, perpétuant ainsi la tradition de Torah et de ‘Hessed de la prestigieuse famille Abi'hssira.

Kever du Tsadik à Marseille

 

Date de la Hiloula du Tsadik

 

Tsidkat-Eliaou marquera ce jour par une journée d’étude au Kollel Chaaré Nissim situé dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.

À l'occasion de la Hiloula de ce grand Tsadik, Tsidkat-Eliaou vous invite à allumer une veilleuse, à sa sainte mémoire,  à lire quelques psaumes de Téhilim (si possible ) et à prier pour le Am Israël !

Puis, récitez la formule ci-après : 
Zékhouto taguen alénou véal kol Israël, Amen.
Le Tsadik priera pour vous.

Vous pouvez également associer vos prières à la noble et grande mitsva de la Tsédaka et nos Rabbanim vous bénirons dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem. 

 

Jérusalem


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Prochaines dates de la hiloula du Tsadik Rabbi Chalom Abi'hssira zatsal

2025 - 5785 ► 6 mars

2026 - 5786 ► 27 février
 

 

 

 

 

 

 

 
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
 

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