ב"ה
Tsadikim

Rabbi Yaacov Couli, auteur du Méam Loez : Lumière de la Torah

Le Méam Loez


Dans l'histoire riche de notre peuple, nos sages se distinguent par leur dévouement à la Torah et leur capacité à illuminer les chemins pour les générations futures. Parmi ces grands tsadikim, Rabbi Yaacov Couli occupe une place immense, avec son œuvre monumentale, le Méam Loez, qui continue d'éclairer les esprits et les cœurs des Juifs du monde entier.

Une éducation de Torah


Né à Jérusalem vers 1689, Rabbi Yaacov Couli grandit dans une atmosphère imprégnée de sainteté et d'étude. Dès son plus jeune âge, il manifesta une soif insatiable de connaissance et une dévotion exceptionnelle à la Torah. Les anciens de la communauté racontent qu'enfant déjà, le jeune Yaacov passait de longues heures à la synagogue, absorbé par l'étude des textes sacrés, ne remarquant même pas le passage du temps.

Sa famille, reconnue pour sa piété et son érudition, veilla à ce qu'il reçoive la meilleure éducation possible. Il eut le privilège d'étudier auprès de grands maîtres de l'époque, dont son oncle, le célèbre Rabbi Moïse Ibn Habib. Cette formation approfondie lui permit d'acquérir une connaissance encyclopédique de la Torah, du Talmud et de la littérature rabbinique.

Cependant, le destin réservait à Rabbi Yaacov Couli une mission particulière. Alors qu'il n'était encore qu'un jeune homme, une série d'événements tragiques frappa sa famille et sa communauté. La peste ravagea Jérusalem, emportant de nombreuses vies, y compris celles de proches du jeune Yaacov. Face à cette épreuve, plutôt que de se laisser abattre, il puisa dans sa foi une force renouvelée, comprenant que D. l'appelait à une mission plus grande.

C'est ainsi qu'en 1714, à l'âge de 25 ans, Rabbi Yaacov Couli quitta sa terre natale pour Constantinople, alors centre vibrant de la vie juive séfarade. Ce déracinement, bien que douloureux, allait s'avérer providentiel, en lui donnant le terreau fertile où germerait son œuvre majeure.

Le Méam Loez : une œuvre monumentale


À Constantinople, Rabbi Yaacov Couli se fit rapidement remarquer pour son érudition et sa piété. Il devint l'assistant du grand Rabbin de la ville, Yéhouda Rosanes, et participa activement à la vie intellectuelle et spirituelle de la communauté. C'est durant cette période qu'il commença à concevoir le projet qui allait occuper le reste de sa vie : le Méam Loez.

Le Méam Loez, dont le titre signifie "Du peuple étranger" (une référence au Psaume 114), est bien plus qu'un simple commentaire de la Torah. C'est une véritable encyclopédie de la sagesse juive, écrite en judéo-espagnol (ladino) pour la rendre accessible au plus grand nombre. Rabbi Yaacov Couli, dans sa grande sagesse, avait compris que de nombreux Juifs de son époque, en particulier dans le monde séfarade, n'avaient plus accès aux textes hébraïques originaux. Son œuvre visait à combler ce fossé, à ramener la lumière de la Torah dans chaque foyer juif.

Dans les pages du Méam Loez, on trouve non seulement des explications détaillées sur chaque passage de la Torah, mais aussi des enseignements éthiques, des récits midrachiques, des éléments de loi juive et même des connaissances scientifiques de l'époque. Tout cela est présenté dans un style clair et simple, parsemé d'anecdotes et de paraboles qui captivent le lecteur tout en transmettant de profondes leçons morales.

La lumière de la Torah


On raconte que lorsque Rabbi Yaacov Couli travaillait sur le Méam Loez, une lumière mystérieuse émanait de sa chambre d'étude, visible même de loin. Les voisins, intrigués, pensaient d'abord à un incendie, mais en s'approchant, ils ne sentaient aucune chaleur. Ils comprirent alors que cette lumière était celle de la Torah elle-même, brillant à travers l'étude intense du Rav.

Malheureusement, Rabbi Yaacov Couli ne put achever son œuvre monumentale. Il quitta ce monde en 1732, à l'âge de 43 ans, n'ayant complété que le commentaire sur le livre de la Genèse et une partie de l'Exode (jusqu'à la paracha Térouma). Cette transition soudaine aurait pu signifier la fin du projet Méam Loez, mais ses disciples en décidèrent autrement.

L'impact du travail de Rabbi Yaacov Couli était si profond et son importance si évidente que d'autres sages séfarades prirent sur eux la responsabilité sacrée de continuer son œuvre. Le premier à relever ce défi fut le Rav Isaac Magriso, un élève de Rabbi Couli. Avec une grande révérence pour son maître, le Rav Magriso compléta le commentaire sur l'Exode et rédigea celui sur le Lévitique, maintenant fidèlement le style et l'approche de Rabbi Couli.

Par la suite, le Rav Isaac Behar Arguéti prit le relais pour le livre des Nombres. Son travail, bien que distinct dans certains aspects, resta fidèle à l'esprit original du Méam Loez. Le Rav Arguéti apporta sa propre expertise, enrichissant l'œuvre de nouvelles perspectives tout en préservant son accessibilité caractéristique pour faciliter l’étude de la Torah.

Le commentaire sur le Deutéronome fut entrepris par plusieurs auteurs. Le Rav Raphaël Hiya Pontrémoli commença ce travail, mais ne put le terminer. Ce fut le Rav Ra'hamim Mena'hem Mitrani qui compléta cette partie, apportant ainsi le projet Méam Loez à son accomplissement pour l'ensemble des cinq livres de la Torah.

Ces rabbanim s'appuyaient sur les nombreuses notes et ébauches laissées par Rabbi Yaacov Couli, qui avait préparé un plan détaillé pour l'ensemble de l'œuvre. Ces notes précieuses guidèrent les auteurs successifs, leur permettant de maintenir une cohérence avec la vision originale de Rabbi Yaacov Couli.

Rabbi Yaacov Couli auteur du Méam Loez

Un riche héritage

Par la suite, d'autres érudits contribuèrent à l'expansion du Méam Loez au-delà du Pentateuque. Le Rav Raphaël 'Hiya Pontrémoli, par exemple, composa un volume sur le Livre de Josué, élargissant ainsi la portée de l'œuvre aux premiers livres des Prophètes. Cette continuation collaborative du Méam Loez est un témoignage puissant de l'unité et de la détermination de la communauté érudite séfarade de l'époque. Elle illustre également un principe fondamental du judaïsme : la transmission ininterrompue de la Torah d'une génération à l'autre. Chaque auteur, en prenant le relais, accomplissait non seulement une tâche intellectuelle, mais aussi un acte de profonde piété, perpétuant l'héritage spirituel de Rabbi Yaacov Couli.

Aujourd'hui, lorsque nous étudions le Méam Loez, nous bénéficions non seulement de la sagesse de Rabbi Yaacov Couli, mais aussi de celle de tous ces érudits dévoués qui ont contribué à compléter son œuvre. Leur travail collectif nous rappelle que la Torah est un héritage vivant, constamment enrichi par les contributions de chaque génération, tout en restant fidèle à ses racines éternelles.

L’influence du Méam Loez

L'influence du Méam Loez fut immense et immédiate. Dans les communautés séfarades, il devint rapidement un texte d'étude quotidienne, lu à haute voix dans les foyers et les synagogues. Son style accessible et sa richesse de contenu en firent un outil précieux pour l'éducation juive, permettant même aux moins instruits de se connecter profondément à leur héritage.

L'œuvre de Rabbi Yaacov Couli nous enseigne une leçon importante : la Torah n'est pas réservée à une élite intellectuelle, mais appartient à chaque Juif. Par son travail acharné et son dévouement, il a ouvert les portes de la sagesse à des générations de Juifs, incarnant ainsi les paroles de nos Sages : "Celui qui étudie afin d'enseigner, on lui donne la possibilité d'étudier et d'enseigner" (Pirké Avot 4:5).

Aujourd'hui encore, près de trois siècles après sa rédaction, le Méam Loez continue d'être étudié et apprécié. Il a été traduit en hébreu moderne et en d'autres langues, touchant ainsi un public encore plus large. La vie et l'œuvre de Rabbi Yaacov Couli nous rappellent que chacun de nous a le pouvoir d'illuminer le monde par l'étude et la diffusion de la Torah.

Puissions-nous tous nous inspirer de l'exemple de Rabbi Yaacov Couli, en cherchant constamment à approfondir notre connaissance de la Torah et à la partager avec les autres. Que son mérite continue de nous protéger et d'intercéder en notre faveur, et que nous voyions bientôt la venue du Machia'h, rapidement et de nos jours. Amen !

 

 

Quelques enseignements issus du Méam Loez 


La parabole du roi et des deux serviteurs 

Un roi avait deux serviteurs. Il leur confia à chacun une somme d'argent pour acheter du blé. Le premier serviteur acheta le blé immédiatement, tandis que le second attendit, espérant que le prix baisserait. Finalement, le prix augmenta et le second serviteur dut acheter moins de blé. Le Méam Loez utilise cette parabole pour enseigner l'importance d'accomplir les mitsvot sans délai, car on ne sait jamais quelles opportunités l'avenir nous réserve.

L'enseignement sur la valeur du temps

Le Méam Loez compare le temps à une épée à double tranchant. Utilisé à bon escient, il peut être un instrument de croissance spirituelle et d'accomplissement. Mal utilisé, il peut devenir une source de regrets et de perte spirituelle. Cet enseignement encourage à utiliser chaque moment de manière productive et significative.


La parabole du mendiant et du riche 

L'étude de la Torah avec le Méal LoezUn mendiant demanda l'aumône à un riche. Le riche refusa, disant qu'il n'avait rien à donner. Le mendiant répondit : "Je ne demande pas ce que vous n'avez pas, mais ce que vous avez." Cette parabole enseigne que chacun a quelque chose à offrir, que ce soit matériel ou spirituel, et que nous devrions être généreux avec ce que nous possédons.
 

L'enseignement sur l'humilité 

Le Méam Loez commente le verset "Et l'homme Moïse était très humble" (Nombres 12:3) en expliquant que la véritable humilité ne consiste pas à se considérer comme inférieur aux autres, mais à reconnaître que tous les talents et les réussites viennent de D.ieu. Cette perspective permet d'éviter l'orgueil tout en utilisant pleinement ses capacités.

La parabole de l'arbre et ses racines

Le Méam Loez compare un juif à un arbre. Tout comme un arbre a besoin de racines profondes pour résister aux vents forts, un juif a besoin d'un enracinement profond dans la Torah et les traditions pour faire face aux défis de la vie. Plus les racines sont profondes, plus l'arbre peut s'élever haut. De même, plus un juif est ancré dans sa foi, plus il peut s'élever spirituellement.

Ces enseignements et paraboles du Méam Loez illustrent la manière dont Rabbi Yaacov Couli et ses successeurs ont su transmettre des leçons profondes de morale et de sagesse juive d'une manière accessible et mémorable pour leurs lecteurs.

Célébrons la Hiloula de Rabbi Yaacov Couli zatsal


Tsidkat-Eliaou marquera ce jour par une journée d’étude au Kollel Chaaré Nissim situé dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.

À l'occasion de la Hiloula de ce grand Tsadik, Tsidkat-Eliaou vous invite à allumer une veilleuse, à sa sainte mémoire,  à lire quelques psaumes de Téhilim (si possible ) et à prier pour le Am Israël !

Puis, récitez la formule ci-après : 
Zékhouto taguen alénou véal kol Israël, Amen.
Le Tsadik priera pour vous.

Vous pouvez également associer vos prières à la noble et grande mitsva de la Tsédaka et nos Rabbanim vous bénirons dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem. 


ENVOYEZ-NOUS VITE VOS DEMANDES DE BÉRAKHOT

Prochaines dates de la Hiloula de Rabbi Yaakov Couli, Le Méam Loez

2024 ► 23 août

2025 ► 13 août

 

Aidons les enfants de Jérusalem

 

 

 

160 enfants récitent les Téhilim pour vous

 

 

 

DEVENEZ PARTENAIRES EN SOUTENANT NOS ACTIONS, MERCI

actions-tsidkat-eliaou

 

Association pour la Torah, l’Enseignement et les Mitsvot

 

Paru au Journal Officiel du 01/1990
 

Aides et secours aux nécessiteux

 
Partagez avec vos amis :
Découvrez Plus d'articles “Tsadikim”