Elazar HaCohen : l'héritage d'un Grand Prêtre d'Israël

La avoda du Grand Prêtre

Le 1er Av nous célébrons la Hiloula de Elazar Hacohen, et de son père, Aharon Hacohen, tous deux partis le même jour fatidique pour Am Israël.

La famille prestigieuse des Cohanim

Fils d'Aharon et neveu de Moché Rabbénou, Elazar était le troisième des quatre fils du premier Grand prêtre d'Israël. Sa vie fut marquée par le service du Michkane et la responsabilité de guider le peuple d’Israël dans les voies de la Torah.

Le Séfer Chémot nous apprend qu'Elazar épousa "une des filles de Poutiel" (Chémot 6:25). Nos Sages interprètent ce verset en suggérant que la famille de son épouse avait des liens à la fois avec Yossef et avec Yitro, le beau-père de Moché. Cette union illustre la richesse des liens familiaux au sein du peuple d'Israël. De cette union naquit Pin’has, qui allait lui-même devenir une figure marquante de notre histoire et succéder à son père comme Cohen Gadol.

La famille d'Elazar était profondément ancrée dans le service du Michkane. Ses frères aînés, Nadav et Avihou, connurent une fin tragique lors de l'inauguration du Michkane, offrant, par excès de zèle, un "feu étranger" devant l'Éternel. Cet événement dramatique renforça la conscience d'Elazar quant à l'importance de la stricte observance des mitsvot liées au service du Temple.

Son frère cadet, Itamar, survécut également et joua un rôle important dans le service du Michkane. Ensemble, ils assurèrent la continuité de la Kéhouna après la disparition de leur père Aharon.

Des responsabilités sacrées

En tant que Cohen Gadol, Elazar hérita des responsabilités sacrées de son père. Il portait l'Ephod et le 'Hochen, utilisait l'Ourim vé'Toumim pour communiquer la volonté d’Hachem, et officiait lors du service du Yom Kippour dans le Kodech Hakodachim (Saint des Saints).

Le service des Cohanim

Mais ses responsabilités s'étendaient au-delà du service du Michkane. Le Séfer Bamidbar le désigne comme "le président des chefs des Léviim", lui conférant la charge suprême de superviser la garde du Kodech Hakodachim et de ses ustensiles lors des déplacements dans le désert.

Elazar Hacohen joua par ailleurs un rôle crucial dans la transmission de la Torah. Le Talmud (Bava Batra 15a) nous enseigne qu'il participa à l'écriture du Séfer Yéhochoua, poursuivant l'œuvre commencée par Yéhochoua lui-même, avant que son fils Pinchas ne la complète.

Sagesse et autorité

La sagesse d'Elazar et son autorité en matière de halakha sont illustrées par plusieurs épisodes rapportés dans nos sources.

Après la disparition de Moché Rabbénou, lorsque 3000 lois furent momentanément oubliées durant la période de deuil, Elazar refusa d'utiliser la prophétie pour les révéler, citant le verset "Lo bachamayim hi" (Elle n'est pas dans le ciel) (Dévarim 30:12). Il affirma ainsi le principe fondamental selon lequel la Torah, une fois donnée, doit être interprétée par les Sages et non par intervention divine directe.

Le Midrach Sifri Matot nous enseigne que Moché autorisa Elazar à s'exprimer publiquement sur la loi de son vivant. Cette décision visait à asseoir l'autorité future d'Elazar, évitant ainsi que le peuple ne remette en question sa légitimité après la disparition de Moché.

La mort d'Aharon fut un moment particulièrement déchirant, comme le rapporte l'Avot déRabbi Natan. La vue d'Elazar et Pinchas, tous deux grands prêtres, pleurant la perte d'Aharon, émut profondément le peuple.

À la conquête de la Terre Promise

Lors de la conquête de Canaan, Elazar joua un rôle central dans la répartition des territoires entre les tribus d'Israël. Le traité Bava Batra (122a) décrit comment il utilisait l'Ourim vé'Toumim pour déterminer les lots de chaque tribu, guidé par l'inspiration divine. Cette responsabilité souligne la confiance que le peuple plaçait en lui, non seulement comme guide spirituel, mais aussi comme chef capable de prendre des décisions cruciales pour l'avenir de la nation.

Le Cohen Gadol en Eretz Israel

Héritage et mémoire

Elazar Hacohen est un Tsadik, un juste dont le mérite spirituel est une source de protection pour le peuple juif. Son dévouement au service divin, sa sagesse dans l'application de la loi, et son rôle dans la transition après Moché et Aharon en font une figure exemplaire de notre histoire.

Selon le Séfer Yéhochoua, Elazar fut enterré "sur la colline de Pin'has son fils, qui lui avait été donnée dans la montagne d'Ephraïm" (Yéhochoua 24:30). La tradition médiévale identifie ce lieu avec le village d'Avarta, au sud-est de Naplouse.

Au fil des siècles, le tombeau d'Elazar est devenu un lieu de pèlerinage et de prière. Des témoignages, comme celui du Dr. Eliezer Halévi au XIXe siècle, décrivent la splendeur du site et la vénération dont il fait l'objet, y compris de la part de non-juifs.

Aujourd'hui, la coutume de visiter ce tombeau le jour de la Hilloula conjointe d'Aharon HaCohen et de son fils Elazar, qui coïncide avec Roch Hodech Av s’est beaucoup répandue. Ces visites, organisées sous haute protection, témoignent de la pérennité de la mémoire d'Elazar dans le cœur du peuple juif.

Que le mérite d'Elazar HaCohen continue de protéger le peuple d'Israël et puissions-nous tous nous efforcer de suivre son exemple de dévotion et de fidélité à la Torah.

Kever du Tsadik

Dates de la hiloula du Tsadik

Tsidkat-Eliaou marquera ce jour par une journée d’étude au Kollel Chaaré Nissim situé dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.

À l'occasion de la Hiloula de ce grand Tsadik, Tsidkat-Eliaou vous invite à allumer une veilleuse, à sa sainte mémoire, à lire quelques psaumes de Téhilim (si possible ) et à prier pour le Am Israël !

Puis, récitez la formule ci-après :
Zékhouto taguen alénou véal kol Israël, Amen.
Le Tsadik priera pour vous.

Vous pouvez également associer vos prières à la noble et grande mitsva de la Tsédaka et nos Rabbanim vous bénirons dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.

ENVOYEZ-NOUS VITE VOS DEMANDES DE BÉRAKHOT