Tout savoir sur Lag Baomer
Lag Baomer tombe chaque année le 18 du mois de Iyar, cette année le samedi soir 25 mai (après Chabbat) ainsi que le dimanche 26 mai 2024.
Quelle est la signification du nom Lag Baomer ?
Cela veut dire en hébreu le 33e jour du Omer (les lettres lag- lamed et guimel- en valeur numérique), ce compte qui relie la fête de Pessah à celle de Chavouot, et que nous effectuons tous les soirs de cette période, pour nous préparer spirituellement à la fête du Don de la Torah.
Qu'est-ce que Lag Baomer? Que s’est-il passé à Lag Baomer ?
1) Durant la période du Omer, une épidémie mortelle fit rage parmi les étudiants du Grand Maitre RABBI AKIVA, et tua 24 000 de ses étudiants, à cause du manque de respect mutuel qui sévissait parmi eux. L’épidémie éclata dans les jours qui suivirent Pessah et se prolongea jusqu’à Lag Baomer. À Lag Baomer, les élèves de RABBI AKIVA cessèrent de mourir, nous fêtons donc cet événement joyeux.
2) Le jour de Lag Baomer mourut le Grand Maitre RABBI CHIMON BAR YOHAÏ, auteur du Zohar Hakadoch (ses écrits sont utilisés comme base pour la partie kabalististique de la Torah). À sa mort, RABBI CHIMON révéla à ses disciples de nombreux secrets mystiques de la Torah et ordonna à ses disciples de fêter chaque année l'anniversaire de sa mort, le jour de Lag Baomer comme un jour de joie. Ainsi, à Lag Baomer, nous célébrons la vie de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ, et la découverte de la Torah cachée- voir sa biographie plus bas.
Que faire à Lag BaOmer ?
· Le jour de Lag BaOmer, les lois de deuil qui sont d'usage pendant les jours du Omer ne s’appliquent pas.
· Nous ne récitons pas les passages de "supplication" dans la prière du jour de Lag Baomer.
· Les enfants ont l’habitude d’allumer des feux de joie à l'occasion de Lag Baomer. Les feux sont allumés en commémoration de la lumière de la Torah que RABBI CHIMON ajouta au monde.
· Il est également de coutume à Lag Baomer de sortir dans les champs et de jouer avec des flèches et des arcs. Ceci en mémoire du fait que, pendant la vie entière de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ aucun arc en ciel n’apparut dans le ciel (l’arc en ciel est un signe du péché).
· Pour Lag Baomer, beaucoup vont pèleriner sur la tombe de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ à Méron, où a lieu un allumage central, et les célébrations se poursuivent toute la nuit et dans la journée qui suit.
Nous vous invitons à écouter cette merveilleuse chanson écrite en l'honneur du très grand Saint et vénéré Tanna Rabbi Chimon Bar Yohaï.
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RABBI CHIMON BAR YOHAÏ
(Tanna de la quatrième génération)
Quand RABBI CHIMON était un jeune garçon, il étudia dans la Grande Académie des Savants de Yavneh, fondée par RABBI YOCHANAN BEN ZAKKAÏ qui mourut juste au moment où RABBI CHIMON naquit. Le principal enseignant de RABBI CHIMON était le célèbre RABBI AKIVA. RABBI CHIMON devint si attaché à son maître, RABBI AKIVA, que celui-ci l'appela "mon fils". Il faut l’un de ses plus illustres élèves.
Pendant la persécution cruelle de l'empereur romain Hadrien, lorsque les Académies Talmudiques furent fermées et que l'étude du Talmud fut interdite sous peine de mort, RABBI AKIVA continua d’enseigner le Talmud publiquement, et son élève dévoué RABBI CHIMON resta à ses côtés, jusqu'à ce que RABBI AKIVA fût arrêté. Même alors, RABBI CHIMON continua de rendre visite à son maître en prison pour y recevoir ses longues et savantes instructions (Pess 112a). Seule la mort les sépara finalement, RABBI AKIVA étant condamné à mourir en martyr Al Kiddouch Hachem (pour la sanctification du Nom Divin).
Ce furent des moments très douloureux pour le peuple Juif en Israël. Il était particulièrement difficile pour les sages d'étudier le Talmud et de diriger les écoles. Sous peine de mort, il était également interdit d'ordonner des étudiants du Talmud. Toute la vie religieuse juive était en danger, jusqu'à ce que le Grand Rabbin YÉHOUDA BEN BABA ordonne publiquement cinq Savants célèbres, défiant le décret cruel d'Hadrien. RABBI CHIMON était l'un d’entre eux. Les autorités romaines voulurent arrêter ces cinq érudits ordonnés, mais ces derniers réussirent à leur échapper. Malheureusement, RABBI YÉHOUDA BEN BABA fut attrapé et mis à mort.
Finalement, le cruel Hadrien mourut dans une grande souffrance et ses décrets ne furent plus appliqués avec la même brutalité qu'auparavant. Par la suite, les principaux sages de cette époque dont RABBI CHIMON se réunirent pour réfléchir aux moyens de restaurer la vie religieuse juive. Pour des raisons de sécurité, les sages se déplacèrent à Yavneh. Les principaux sages étaient RABBI YÉHOUDA, RABBI YOSSEI HAGALILI et RABBI CHIMON BAR YOHAÏ Discutant de l'attitude à adopter envers le gouvernement romain, RABBI YEHOUDA suggérait une attitude amicale, RABBI YOSSEI n'exprimait aucune opinion, tandis que RABBI CHIMON parlait très amèrement des tyrans romains, et préconisait tout défi possible. Car RABBI CHIMON n'avait jamais pu oublier la vision terrible de son maître et enseignant bien-aimé, RABBI AKIVA, torturé à mort par les bourreaux romains. Les sages ne savaient pas que leur conversation était entendue par un certain jeune homme, Yéhouda ben Guérim. Disciple de RABBI CHIMON, Yéhouda ben Guérim devint un espion des autorités romaines. Cet homme perfide rapporta la conversation des sages aux autorités. Aussitôt, ils élevèrent l'honneur et le rang de RABBI YÉHOUDA pour avoir parlé favorablement d'eux, l'exil pour RABBI YOSSEI pour être resté neutre, et la mort pour RABBI CHIMON, qui avait osé les défier.
RABBI CHIMON fut contraint de fuir pour sauver sa vie avec son fils RABBI ÉLAZAR. Pendant un certain temps, ils restèrent cachés dans le Beth Hamidrash (Académie), où la femme de RABBI CHIMON leur apportait du pain et de l'eau tous les jours. Quand la recherche fut intensifiée, ils décidèrent de chercher une meilleure cachette. Sans prévenir personne, ils se cachèrent dans une grotte. D.ieu fit pousser un caroubier à l'entrée de la grotte, ainsi qu'une source d'eau douce. Pendant douze ans, RABBI CHIMON BAR YOHAÏ et son fils RABBI ÉLAZAR habitèrent dans cette caverne, se nourrissant de caroubes et d'eau. Pendant ce temps, ils étudièrent et prièrent jusqu'à ce qu'ils deviennent les sages les plus saints de leur génération.
Au bout de douze ans, le prophète Elie (Eliahou HaNavi) leur apporta la bonne nouvelle d'un changement de gouvernement et d'un sursis. Père et fils quittèrent la grotte. Passant dans un champ, ils virent des fermiers juifs travailler la terre, et s’exclamèrent: « Imaginez que les gens abandonnent l'étude sacrée de la Torah pour des affaires matérielles ! » À peine ces mots furent-ils prononcés, que tout le champ partit en fumée. Alors ils entendirent une Voix Céleste qui leur dit: « Etes-vous venus pour détruire Mon monde ? Retournez dans votre caverne ! » Ils s’y rendirent à nouveau pendant douze mois, et ne la quittèrent seulement après avoir entendu la même Voix Céleste leur ordonner d’en sortir.
Cette fois, ils sortirent avec une vision différente de la vie. Voyant un juif portant deux bottes de myrte, se précipitant chez lui un vendredi après-midi, ils lui demandèrent ce qu'il allait faire avec le myrte.
"C'est pour décorer ma maison en l'honneur du Chabbat", répondit l'homme.
"Est-ce qu'un bouquet de myrte ne suffirait-il pas à remplir votre maison de parfum?" demandèrent-ils.
L'étranger répondit "Je prends deux bouquets, un pour "Souviens-toi du jour du Chabbat" et l'autre pour "Sanctifier le jour du Chabbat".
RABBI CHIMON dit à son fils: "Vois comme les préceptes sont précieux pour nos frères !"
Satisfaits que malgré tous les décrets et les persécutions des dirigeants romains cruels, les Juifs étaient toujours fidèles aux commandements et en particulier à l'observance du Chabbat, RABBI CHIMON et son fils se sentirent grandement encouragés.
En chemin, ils rencontrèrent RABBI PINHAS BEN YAÏR, un autre Savant célèbre au sujet duquel il y a tant de contes merveilleux dans le Talmud. RABBI PINHAS BEN YAÏR était le beau-père de RABBI CHIMON, et il était venu à leur rencontre. Voyant les terribles effets de la vie prolongée des cavernes sur la santé de son gendre, RABBI PINHAS BEN YAÏR fondit en larmes, mais RABBI CHIMON le consola en disant qu'il n'aurait jamais pu atteindre un tel degré d'érudition et de sagesse divine, s’il n'avait pas passé tant d'années dans la caverne.
RABBI CHIMON s'installa dans la ville de Tékoa, où il fonda un grand lieu d'étude. Les plus grands savants de l'époque se réunirent là pour recevoir ses instructions. Parmi eux se trouvait RABBI YÉHOUDA, fils de RABBI CHIMON BEN GAMLIEL, le Nassi, plus tard compilateur de la Mishna.
Un jour, RABBI CHIMON rencontra Yéhouda ben Guérim, l'espion perfide qui lui avait causé tant de problèmes. RABBI CHIMON s'écria: "Cet homme est-il encore en vie?" Et peu de temps après, Yéhouda ben Gérim mourut.
Encore une fois, la persécution religieuse augmenta. Les romains interdirent l'observance du Chabbat et d'autres lois juives importantes.
Les sages décidèrent d'envoyer une délégation à Rome, et choisirent RABBI CHIMON BAR YOHAÏ pour diriger la délégation.
Quand ils arrivèrent à Rome, ils entendirent que la fille de l'Empereur romain avait perdu la tête et que personne ne pouvait la guérir. RABBI CHIMON BAR YOHAÏ se rendit au palais et demanda la permission de traiter la patiente. Après quelques jours de traitement, la princesse se rétablit. En reconnaissance, l'empereur dit à RABBI CHIMON qu'il pouvait choisir la chose la plus précieuse de son trésor. RABBI CHIMON y trouva les décrets originaux de la persécution et les réclama comme sa récompense. Ainsi, il réussit à apporter un grand salut à son Peuple.
RABBI CHIMON BAR YOHAÏ était l'un des plus Grands Maîtres de la Loi et de l'Ethique Juive. Ses nombreuses paroles et lois dans le Talmud reflètent sa sainteté de caractère et sa dévotion à la Torah. Il déclara: « Si j'avais été présent lors du Don de la Torah sur le mont Sinaï, j'aurais demandé deux bouches : une pour l'étude continue des paroles de la Torah et l'autre pour manger. » Mais il admit que cela n’aurait pas été très sage, puisque même avec une seule bouche, l’homme dit tant de mauvaises choses. Combien de plus en dirait-il s’il en avait deux!
Même s'il vécut la vie d'un reclus pendant de nombreuses années, RABBI CHIMON connaissait l'importance des bonnes relations humaines. Il disait : « L'homme devrait plutôt sauter dans une fournaise ardente que d'offenser quelqu'un en public. » « Tromper et faire pâlir quelqu'un en public par des mots est pire que de le tromper avec de l'argent. »
Dans l'Ethique de nos Pères, Pirké Avot, nous trouvons son dicton:« Il y a trois couronnes: la couronne de la Torah, la couronne du Cohen Gadol (Sacerdoce), et la couronne de la Royauté; mais la couronne d'un bon nom (chem tov) excelle toutes les autres. »
RABBI CHIMON BAR YOHAÏ est l'auteur du Zohar Hakadoch, contenant des interprétations mystiques de la Torah, et la principale source de la Kabbale. Pendant de nombreuses générations, les enseignements du Zohar furent étudiés par quelques Savants uniquement, jusqu'à ce qu’il soit publié il y a environ sept cents ans.
RABBI CHIMON est également l'auteur de Sifré et "Mechilta de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ", en accord avec les opinions de RABBI AKIVA (Sanh 86a).
La Sainte Tombe de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ se trouve à Méron, en Galilée, un petit village près de Tsfat, en Israël. Comme nous l'avons déjà mentionné, des centaines de milliers de personnes affluent pour un pèlerinage annuel sur sa tombe le dix-huitième jour du mois de Iyar (Lag BaOmer), le jour de sa mort. Ils viennent en foule pour se recueillir, prier sur sa tombe, allumer des bougies et dire des poèmes composés spécialement pour cette occasion, en d’interminables cortèges et processions joyeuses et solennelles à la lumière des torches.
La Hilloula de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ a lieu cette année le samedi soir 25 mai (après Chabbat) ainsi que le dimanche 26 mai 2024.
En ce jour mémorable, Tsidkat-Eliaou vous invite à vous associer à son pèlerinage et ses prières sur sa Sainte Tombe à Méron avec allumage de bougies et lecture de Psaumes.
Allumez une bougie à sa mémoire, donnez de la Tsédaka et priez.
Profitez de la hiloula de Rabbi CHIMON BAR YOHAÏ, Maitre du Zohar Hakadoch (le livre de la Splendeur) pour faire votre Tsédaka, chacun selon ses possibilités, et pour vous faire bénir sur sa Sainte Tombe. Il vous suffit d’envoyer vos prénoms, les prénoms de vos mamans et votre (ou vos) requêtes.
Ne manquez surtout pas cette occasion unique.
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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