L’amour gratuit et la gratitude envers Hachem
D’var Torah sur Parachat Yitro par monsieur
Éliahou Michael Ben Avraham Bellilty,
Vice-president de Tsidkat-Eliaou.
En remerciement à Hachem, Séoudat Odaya, 20 Chévat 5782.
« Tout comme D-ieu se soucie d’éviter la perte d’un seul individu, nous devons nous aussi nous soucier des besoins de nos frères. » Rav Aharon Kotler.
Léiloui’ nichmat Hatsadékète Aicha
Bat Aziza
et pour la réfouah chéléma de Chlomo Ben Simha Amsellem.
Un Dvar torah réalisé en remerciement de tous les bienfaits dont Hachem me gratifie.
Certains le savent peut-être, j’écris des poèmes dont la structure est composée d’une part de l’amour gratuit (Ahavat 'Hinam) et d’autre part de remerciements envers D. Ieu.
Cette manière d'exister est aussi la base qui doit permettre :
· La construction du 3e Temple, ou le fait qu’il descende du ciel, selon les avis;
· L’avènement de Machiah;
· La reconnaissance par l’ensemble des nations que D. gouverne le monde.
Aussi, le Dvar Torah que je vous propose suit cette structure et se base sur la Haftara Yitro.
Permettez-moi, en préambule, et comme l’enseigne nos maîtres, une pointe d’humour, en vous relatant une histoire racontée par le Rav Éliahou Hassan.
Il y a plusieurs générations, en Angleterre régnait déjà une reine. Un notable juif, monsieur Cohen, proche de la Cour royale, souhaitait se marier avec une femme divorcée, ce qui est interdit par la Halakha. Ce notable alla donc naturellement exiger que le grand rabbin de Londres le marie avec cette femme divorcée, ce que naturellement refusa le grand rabbin.
Furieux d’un tel refus, le notable demanda audience auprès de la reine d’Angleterre, ce qu’il obtint très rapidement au vu de sa position auprès de la cour Royale. Apres avoir expliqué son cas, la reine signa un décret royal exigeant que le grand rabbin de Londres marie le notable, monsieur Cohen, avec cette femme divorcée.
En possession du décret royal, monsieur Cohen se précipita chez le grand rabbin de Londres, pour exiger qu’il procède au mariage avec la femme de son choix, la divorcée. Le rabbin lui répondit que, suivant le décret royal, il ne voyait plus aucun problème à cette union. Il proposa que la Houpa puisse se dérouler en place publique, devant l’ensemble de la population juive de Londres.
Ravi de cette décision, le notable organisa donc la Houpa comme le suggéra le rabbin et la cérémonie se déroula avec tambour et trompette. Mais au moment de les déclarer mariés par la pose de l’anneau, le grand rabbin de Londres annonça qu’ils étaient mariés selon la loi de la reine d’Angleterre.
Monsieur Cohen comprit immédiatement le piège dans lequel il était tombé. Ils n’étaient pas mariés selon la loi de Moché et d’Israël, mais selon la loi de la reine d’Angleterre... Il n’avait plus aucun recours. Ce que le notable comprit, l’ensemble de la population juive le comprit, et s’esclaffa. Tous reconnurent la sagesse de leur grand rabbin qui n’avait pas cédé d’un pouce sur la Halakha.
Apres cette note d’humour, nous entamons notre Dvar Torah sur la base de la Haftara, dans laquelle deux passages ont attiré notre attention.
Le premier que nous disons deux fois par jour dans la Téfila, témoigne d'un échange, d'une déclaration entre les anges :
« Vékara zé el zé véamar : KADOCH KADOCH KADOCH Hachem Tsévaoth mélo kol haaretz Kévodo » soit en français : « L’un appelait l’autre et disait SAINT SAINT SAINT est Hachem, Maitre des légions, toute la terre est emplie de Sa gloire. »
« Toute la terre est emplie de sa gloire. » Quelle magnifique déclaration sur le fait que « c’est D.ieu qui gouverne le monde ».
Le lien avec la paracha est immédiat, puisqu’elle porte le nom de Yitro, grand prêtre de l’idolâtrie, je dirais ‘‘pape’’ de l’idolâtrie mondiale, qui vient pour se convertir à la Torah d’Israël. Non seulement il reconnait que D-ieu gouverne le monde, mais surtout qu’il le gouverne dans l’intérêt du peuple d’Israël.
Il le déduit des deux évènements de la paracha Béchalah, dans laquelle il reconnait la main de D-ieu :
- Lorsque l’armée de la première puissance mondiale est entièrement ensevelie sous la mer des Joncs, juste après que celle-ci se soit ouverte afin que le peuple d’Israël sorte enfin des affres de la prison égyptienne.
- Lorsqu’après cet évènement, Amalek, seul peuple qui refuse l’évidence que D.ieu gouverne le monde, attaque le peuple d’Israël et qu’il est défait, par intervention divine, durant la bataille.
Oui, Yitro le prêtre idolâtre, abandonne ces idoles et reconnait que non seulement D.ieu gouverne le monde, mais qu’il le gouverne dans l’intérêt d’Israël.
Sur cette base, je remercie donc Hachem :
- Des bienfaits qu’il m’a gratifiés;
- De l’éducation que mes parents (que D. Leur prête vie jusqu’à 120 ans en bonne santé) m’ont donnée et qui peut se résumer par ‘‘la tête dans le ciel et les pieds sur terre’’.
Sur le volet ‘‘la tête dans le ciel’’.
Mes parents nous ont transmis la Émouna. Ils ont quitté leur pays
natal en 1973, alors que mon père était âgé de 48 ans. Il a abandonné sa
parnassa, sa notoriété, pour construire, en France, un avenir meilleur pour ses
enfants. Ma mère nous a transmis la Émounat ‘Hakhamim, par le biais de ma grand-mère
maternelle, dont la sœur était la femme du grand Tsadik Sidna Baba Salé
zatsal. Mes parents nous ont transmis l’amour gratuit (Ahavat
Hinam). En effet, mon père s’est occupé de la ‘Hévra Kadichah de Versailles
et de sa région pendant près de 30 ans. Quel amour plus gratuit que celui-là !
En effet, que peut-on attendre en retour d’une personne décédée ?
Ma maman s’est consacrée à l’instruction d’un enseignement de qualité, de Rabat à Otzar HaTorah en passant par Versailles, et ce jusqu’à l’âge de 80 ans. Elle aurait pu choisir une profession plus rémunératrice mais ne l’a pas fait, car c’était avant tout pour elle une mission, un amour gratuit envers les autres.
Sur
le volet ‘‘les pieds sur terre’’.
Mes
parents nous ont enseigné l’amour de la science, et mes frères et moi avons
tous une formation scientifique. Ils nous ont enseigné l’amour de la vraie
science rigoureuse, celle qui ne confond pas les faits et les hypothèses.
Ils m’ont enseigné l’amour de la science de l’ingénieur en aéronautique (SUP’AERO) que je suis devenu, et qui pour tout l’argent du monde, ne risquerait pas la vie d’un seul passager. Mes parents m’ont également communiqué le sens de la curiosité. Cette curiosité qui se réveille en particulier lorsque quelque chose de clalit se manifeste.
Cette curiosité s’est éveillée en 2002 lors de la deuxième intifada, quand le peuple d’Israël a été « nazifié », alors qu’il était agressé par des terroristes sanguinaires. J’ai alors essayé de comprendre ce qu’il se passait et j’ai pris mes distances vis-à-vis de la presse française notamment, allant chercher des sources d’informations alternatives en Israël, en Suisse, aux USA, à Taiwan…
Cette curiosité s’est aussi éveillée le 24 juin 2021, face à un évènement personnel, 15 mois après que le président Macron déclarait « nous sommes en guerre ». Au-delà de mes préoccupations de la vie quotidienne, de la vie au jour le jour (parnassa, famille, Téfila, Limoud…), j’ai alors consacré quatre heures par jour (sauf Chabbat) à essayer de comprendre ce qu’il se passait dans le monde, en particulier en France, aux USA et en Israël.
Quelle est la part de D.ieu, dans ce qui nous arrive ?
Quelle est la part des hommes qui se prennent pour D.ieu, dans ce qui nous arrive ?
Et en étudiant la Haftarah, un déclic s'est produit lorsque j’ai lu le passage :
« Va et dis à ce peuple : ‘‘Certes, vous entendez mais vous ne comprenez pas. Certes vous voyez mais vous ne saisissez pas. Le cœur de ce peuple s’est épaissi, ses oreilles se sont alourdies et ses yeux se sont couverts, de peur qu’il ne voie de ses yeux et n’entende de ses oreilles et que son cœur ne comprenne; qu’il se repente et soit guéri’’. »
De plus, je rajouterai un commentaire du Rav Aharon Kotler sur la paracha Yitro : « Tout comme D-ieu se soucie d’éviter la perte d’un seul individu, nous devons nous aussi nous soucier des besoins de nos frères. »
Alors, je me suis dit que je pouvais donner de l’amour gratuit :
- En complément de m’occuper d’une caisse de Tsédaka francophone à Jérusalem du nom de mon arrière-grand-père maternel Tsidkat-Eliaou , beau-père de Sidna Baba Salé zatsal.
- J’ai décidé de transmettre, pour ceux qui le souhaitent, ma compréhension de ce qui se passe actuellement dans le monde, suite à la fameuse déclaration « nous sommes en guerre ».
- Je ne dis pas que je détiens la vérité, mais j’essaye d’appliquer l’exigence scientifique rigoureuse à ma démarche, ne confondant pas faits et hypothèses.
- J’essaye de me soucier des besoins de nos frères, je souhaite participer à sauver des vies.
Ce Dvar torah a donc suivi la structure initiale en m’engageant dans l’amour gratuit et le remerciement envers D.ieu pour tous les bienfaits qu’il me donne.
Aussi, j’invite chacun d’entre vous dans une démarche similaire d’engagement dans l’amour gratuit et le remerciement, la gratitude envers Hachem.
Afin de permettre :
- De gagner le combat de la Émouna contre Amalek, comme l’a exprimé le Rav Itshak Cohen récemment.
- La construction du 3e Temple ou le fait qu’il descende du ciel, selon les avis;
- L’avènement de Machiah;
- La reconnaissance par l’ensemble des nations que D.ieu gouverne le monde.
Je prie pour que cette année soit celle de pourim 5782, pourim 2022 et de la Hanouka (inauguration) du 3e Temple.
Pour ceux qui souhaitent me contacter afin que je puisse leur partager ma compréhension sur ce qu’il se passe actuellement, vous pouvez prendre contact à l’adresse email suivante : pourim2022@aol.com
Monsieur Éliahou Michael Ben Avraham Bellilty
Vice-président de Tsidkat-Eliaou
Arrière-petit-fils du Gaon Hatsadik Rabbi Eliaou Amsellem zatsal
Petit neveu du Gaon Hatsadik Rabbi Nissim Amsellem zatsal
Petit-fils de monsieur et madame Albert Amsellem,
respectivement beau-frère et belle-sœur du grand saint et vénéré Sidna
Baba Salé zatsal.