La promesse du ‘Hafets ‘Haïm
La Emounat ‘Hakhamim, la confiance que l’on accorde aux Tsaddikim, est une Mitsva de la Torah. Il s’agit également d’une condition sinéquanone pour que leurs bénédictions se réalisent et ce, même après leur mort.
Un Rav occupait le poste d'aumônier dans un célèbre hôpital américain. Un jour, il vit arriver au service d’urgence, un juif âgé d’une trentaine d’années, ayant subi un terrible accident de voiture. Après un premier examen rapide, les médecins déclarèrent que son état était critique et qu’il ne lui restait que quelques heures à vivre. En fouillant dans ses vêtements, ils découvrirent sa carte d’identité et parvinrent ainsi à identifier le jeune homme. Sa sœur qui habitait non loin de là, fut immédiatement appelée à son chevet. En voyant son frère dans un tel état, la jeune femme éclata en sanglots. Elle raconta au Rav qui se trouvait là, que son père vivait dans une maison de retraite, et qu’il souhaiterait très certainement, être présent lorsque son fils quitterait ce monde.
Le Rav s’empressa d’aller chercher le père du blessé mais omit volontairement de lui dire que son fils était à l’article de la mort, afin de ne pas lui causer de choc émotionnel.
Il vaut mieux, pensa-t-il, qu’il comprenne par lui-même que son fils est à l’agonie.
Arrivé à l’hôpital, le vieil homme s’approcha du lit où son fils inconscient était allongé mais aussi étonnant que cela puisse paraître, son visage n'affichait aucune émotion. Il semblait totalement insensible aux souffrances de son fils mourant. Face à un tel détachement, le Rav songea qu’il n’avait tout simplement pas conscience de la gravité de la situation. Il demanda donc aux médecins d’expliquer avec tact au vieil homme que le jeune blessé était entre la vie et la mort et qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre. En entendant cela, le père du jeune homme ne fronça même pas les sourcils. Il ne semblait ni triste, ni inquiet.
Comment peut-on rester de marbre lorsque l’on voit son propre fils dans un tel état"? s'étonna le Rav.
Il s’adressa donc lui-même au vieil homme dans l'espoir de le ramener à la réalité : — Comment vous sentez-vous ? Avez-vous quelque chose à me dire ?
Le père leva doucement les yeux vers le Rav et lui dit sur un ton ferme :
— Je rentre à la maison…
— Comment cela ? Demanda le Rav de plus en plus surpris par l’étrange attitude de son interlocuteur.
— Il va s’en sortir ! répondit simplement le père.
Le Rav était persuadé que le vieil homme avait perdu la raison, mais il insista malgré tout :
— Êtes-vous certain d’avoir bien compris ce qui se passe ? Avez-vous entendu ce que les médecins ont dit à propos de votre fils ?
— La situation est telle qu’elle est, répondit-il d’un ton détaché. Il s’en sortira. Si vous permettez, je voudrais rentrer chez moi.
Lorsqu’il vit que le Rav le dévisageait avec insistance, il ajouta :
— Vous m’observez comme si j’étais une créature étrange. Je vais vous raconter quelque chose :
Je suis originaire de Radin, la ville où résidait le ‘Hafets ‘Haïm. Avant de publier la “Michna Béroura”, le Rav réunit un groupe d’hommes et leur demanda d’étudier le livre afin de s’assurer que tout était clair et compréhensible pour tout un chacun. Je faisais partie de ce groupe. Ma façon d’étudier plut au ‘Hafets ‘Haïm, si bien qu’il me bénit afin que je bénéficie d’une longue vie et qu’aucun de mes enfants ne meurt de mon vivant.
Je n’ai que 76 ans. J’ai donc encore de longues années devant moi. Et le Rav m’a promis qu’aucun de mes enfants ne quitterait ce monde avant moi. Je suis donc certain que mon fils s’en sortira. Si tel est le cas, je peux rentrer chez moi avec l’esprit tranquille !
Le Rav ne put qu'admirer la Émouna sans faille de ce juif de simple apparence. Le lendemain, il rendit visite au blessé et les médecins lui dirent : “C’est incroyable ! Il a ouvert les yeux !” La situation du jeune homme s’améliora rapidement et il se rétablit complètement en à peine deux semaines !
La puissance des Bérakhot du ‘Hafets ‘Haïm est incontestable. Mais ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est la grande Emounat ‘Hakhamim dont fit preuve ce vieil homme, et qui contribua très certainement à maintenir la Bérakha du Tsaddik, même après sa mort.
Source. Traduit du livre “Chaal Avikha Véyaguedekha”
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