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Birkat Halévana, la bénédiction sur la lune
Enseignement

Birkat Halévana, la bénédiction sur la lune

 

La lune se renouvelle chaque mois, à cette occasion nous devons louer D.. pour cette merveille. C’est pourquoi nous devons bénir la nouvelle lunaison. La lune ne ressemble pas aux autres étoiles et planètes que nous voyons, car nous assistons clairement à son renouvellement mensuel, témoignant ainsi de la grandeur de D.. Voir  la nouvelle lune, c’est accueillir la Présence divine.

benediction de la luneEn fait, nous devrions réciter la bénédiction Chéhé’hiyanou pour louer D.. qui « nous fait vivre, nous fait substituer et nous fait arriver à ce temps ».  Mais cette bénédiction sur la lune ne se prononce sur un même objet qu’une fois tous les trente jours. Le cycle lunaire n’étant que de vingt-neuf jours, il n’est donc pas possible de la réciter.

Même un aveugle peut dire la bénédiction sur la lune, louant D.. pour l’agencement de l’Univers, car il en bénéficie également. Exactement comme pour la bénédiction remerciant D.. de « la formation de la lumière et la création des ténèbres » récitée avant le Chema.

Certains sont d’un avis contraire, aussi il est préférable qu’un aveugle ne conduise pas l’office.

Il vaut mieux dire cette bénédiction avec la communauté, car « dans la multitude du peuple réside la gloire du Roi » (Proverbes 14 : 28). Même en cas de jeune, on doit dire la bénédiction sur la lune avec un minian. Si on ne trouve pas de minian, on la récitera seul.

On attendra la nuit complète pour prononcer cette bénédiction. La lune brille alors et nous profitons de sa lumière.

En prononçant cette bénédiction, aucun nuage, ni rien d’autre ne doit masquer la lune. Une légère brume n’empêche pas sa récitation. Si en commençant la bénédiction, la lune est visible, puis est couverte par des nuages, on terminera la bénédiction, puisqu’on l’a vue au début. Par contre, s’il est certain qu’elle va être masquée immédiatement, on ne commencera pas.

birkat halevanaIl est préférable de dire cette bénédiction la nuit du samedi au dimanche, car nous sommes reposés et heureux, et vêtus de nos habits de Chabbat. Sa récitation à ce moment est propice à notre réussite.

Si la lune est couverte le samedi soir, nous ne pouvons dire la bénédiction. C’est le signe d’un mois défavorable. Nous devons alors examiner notre conduite afin de déterminer si aucune faute n’en est responsable.

Même lorsqu’on dit la bénédiction en milieu de semaine, on se vêtira de beaux vêtements. On doit mettre au moins sa veste de Chabbat. Il est évident qu’il ne faut pas la réciter en habits de travail, puisque cette occasion est semblable à accueillir la Présence Divine.

Du fait de son caractère unique, on se doit d’assister chaque mois à cette prière.

Si un homme, ne sachant pas lire l’hébreu, est malade au point de ne pouvoir sortir de chez lui pour entendre les autres réciter la bénédiction, il peut la dire dans la langue qu’il comprend.

Nos sages sont en désaccord quant au moment de réciter cette bénédiction. Certains disent depuis le premier jour du molad (dès que la nouvelle lune est visible) ; d’autres disent qu’il faut attendre trois jours après le molad et d’autres sept jours. Cette opinion est la plus couramment adoptée.

Il est d’usage de dire la bénédiction sur la lune le samedi soir, même avant le septième jour. Par contre, si la nuit du samedi survient entre le molad et le troisième jour, on attendra le septième jour.

Cette bénédiction se prononce jusqu’au quinzième jour du mois lunaire. Après ce n’est plus possible, car elle serait considérée comme vaine. La lune devient alors décroissante, et la bénédiction ne se dit que lorsqu’elle est croissante.

Voici une petite histoire qui illustre l’importance et la force de la Birkat Halevana :

Un jour, un juif voyageait seul le long d’un grand chemin, lorsqu’il fut attaqué par un voleur voulant le tuer. Le juif lui demanda comme faveur de dire une dernière prière avant d’être tué. Comme c’était l’heure propice, il commença à réciter la bénédiction sur la lune avec une grande émotion.   D.. lui accorda un miracle : un vent puissant emporta le Juif et l’éloigna de l’assassin, lui sauvant la vie.

Nos sages nous enseignent que quiconque dit cette bénédiction avec ferveur, est certain de ne pas mourir ce mois. Il faut donc la réciter avec une attention particulière.

 

Téléchargez ici la bénédiction de la lune
 

Pour plus de précisions et pour les bénédictions à faire, consulter le Choulhan Aroukh.

Source Midrachim  Méam Loez, Genese

 

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Association pour la Torah, l’Enseignement et les Mitsvots

 

Paru au Journal Officiel du 01/1990
 

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