L’étude de la Torah surpasse toutes les autres mitsvot
Simon le Juste, un des derniers membres de la grande assemblée, disait : ‘’Le monde repose sur trois bases : sur l’étude de la Torah, sur le culte et sur la charité’’.
שמעון הצדיק היה משירי כנסת הגדולה, הוא היה אומר : על שלושה דברים העולם עומד; על התורה ועל העבודה ועל גמילות חסדים.
L’étude de la Torah, qu’elle soit écrite ou orale, est une obligation capitale et la base même du judaïsme maintes fois mentionnée dans le corpus biblique hébraïque. Son importance est telle, qu’elle est considérée comme la plus importante des mitsvot au point que lorsqu’une personne quitte ce monde après 120 ans, l’une des premières questions qu’on lui pose est : « As-tu fixé un temps pour étudier la Torah ? » Le mérite de celui qui étudie la Torah, ou aide les autres à étudier la Torah, est-il si grand ? Quels sont les buts et les implications de cette étude pour chacun d’entre nous et le peuple juif dans sa globalité ?
“Il consulta la Torah puis créa le monde”
Au sujet du premier verset de la Torah (Béréchit 1:1) : « Béréchit Bara Élokim » Rachi explique que le mot “Réchit” renvoie à deux entités de la plus haute importance que sont la Torah et le peuple d’Israël, tous deux appelés “Réchit”, et pour lesquelles D.ieu créa le monde.
Le Zohar ajoute que « D.ieu consulta la Torah pour créer le monde ». Ce qui implique non seulement que la Torah fut élaborée avant la conception du monde, mais en plus, que D.ieu s’en inspira pour créer l’univers. Le monde n’est donc pas une fin en soi. Il n’est qu’un moyen réunissant toutes les conditions nécessaires à l’étude de la Torah et la pratique des mitsvot.
La puissance surnaturelle de la Torah
Dans la Paracha de Béchala’h, le Midrach raconte que lorsque Moché ordonna à la mer de s’ouvrir, celle-ci répliqua : « J’ai été créé le troisième jour, tandis que tu as été créé le sixième jour. Je ne me plierai pas à ta volonté. » La mer ne s’ouvrit que lorsque D.ieu Lui-même le lui ordonna.
Dans le traité ‘Houlin (7a), la Guémara rapporte l’histoire suivante : Alors qu’il était en chemin pour accomplir la Mitsva de Pidyon Chévouyim (rachat des prisonniers), Rabbi Pin’has ben Yaïr se trouva face à un fleuve. Il ordonna alors au fleuve de s’ouvrir, le menaçant d’assécher son cours s’il refusait d’obéir. Les eaux s’écartèrent immédiatement pour le laisser passer. Derrière lui, se trouvait un homme transportant un sac de blé destiné à la fabrication de Matsot. Rabbi Pin’has ben Yaïr somma une nouvelle fois le fleuve de s’ouvrir afin que l’homme puisse traverser et à nouveau, le fleuve s’ouvrit. Un bédouin se trouvant derrière eux, souhaitait lui aussi, rejoindre l’autre rive. Sur l’ordre de Rabbi Pin’has ben Yaïr, le fleuve s’ouvrit une troisième fois.
Comment se fait-il, demande le Or Ha’haïm, que Rabbi Pin’has ben Yaïr parvint à accomplir ce miracle extraordinaire à trois reprises, alors que Moché Rabbénou eut besoin de l’intervention divine pour que la Mer rouge accepte de s’ouvrir ?
Et de répondre : le Maître du monde a ordonné à toute la création de se soumettre à la Torah et à ceux qui l’étudient. Or, lorsque Moché ordonna à la mer Rouge de s’ouvrir, la Torah n’avait pas encore été donnée. Par conséquent, la mer n’était pas contrainte d'obéir à sa volonté. Elle n’accepta donc de s’ouvrir que lorsque D.ieu Lui-même le lui ordonna.
Mais depuis que la Torah nous a été donnée, toute la création se soumet à la volonté des Tsadikim et des Talmidei 'Hakhamim car ils représentent la Torah.
Le Rav Eliachiv raconte qu’à Dvinsk, le fleuve était sorti de son lit, menaçant d’inonder la ville. Paniqués, les habitants se précipitèrent vers le maire de la ville afin qu’il trouve une solution pour éviter cette catastrophe. Mais ce dernier s’avoua impuissant. À la surprise générale, le maire - qui était non-juif - déclara : « Notre seule solution consiste à solliciter le Rav Méir Sim’ha Hacohen. » On se rendit alors chez le Tsadik pour lui faire part du malheur qui menaçait la ville. Le Rav se rendit près du fleuve et le menaça avec sa canne : « Regagne ton lit autrement je prononcerais un décret à ton égard afin que ton cours d’eau s’assèche à tout jamais. » Le fleuve rentra immédiatement dans son lit. La scène, à laquelle de nombreux observateurs avaient assisté, provoqua un très grand Kiddouch Hachem (sanctification du nom de D.ieu), prouvant, une fois encore, que grâce à la force de sa Torah, le Tsadik peut imposer sa volonté à toute la création.
L’importance de l’étude de la Torah
Le Maître du Monde nous a placés sur terre pour parfaire notre être en développant le ‘hélèk mima’al, soit la partie divine que nous possédons. Or, on ne peut atteindre cet objectif qu’en étudiant la Torah de manière approfondie et régulière, car la Torah est le reflet de la volonté du Tout-Puissant. À travers l’étude de la Torah, l’homme parvient à saisir ce qu’Hachem attend de lui, ce qu’Il chérit et ce qu’Il abhorre. Sans une étude approfondie de la Torah, l’homme serait incapable d’accomplir les mitsvot et de se tenir éloigné de la faute (Séfer Ha’hinoukh 419).
En outre, la Torah constitue le principal canal pour se connecter au Maître du monde. Rav Yoël Sirkis, surnommé le Ba’h explique que celui qui étudie la Torah Léchèm Chamaïm, c’est-à-dire avec la seule intention d'accomplir la volonté divine, crée un lien puissant avec le Créateur.
La Torah, pilier du monde
Dans le traité Chabbat (88a), la Guémara rapporte que D.ieu imposa une condition à la création : « Si Israël accepte la Torah, le monde sera maintenu, sinon, Je le ferais revenir au Tohu Bohu. » L'accomplissement de la Torah est donc une condition sinéquanone au maintien du monde. S’il arrivait que l’étude de la Torah s’interrompt ne serait-ce qu’un seul instant, le monde perdrait sa raison d’exister et retournerait au chaos, à D. ne plaise. Il apparaît donc vital que la Torah soit étudiée 24 h /24, 7 j/7 à travers le monde. Comme il n’est pas possible d’imposer un tel rythme à l’homme, D.ieu fit la terre ronde, afin de permettre l’alternance du jour et de la nuit sur les différentes parties du globe. Lorsqu’il fait nuit en Israël, et que les maisons d’étude ferment leurs portes, d’autres Yéchivot situées aux États-Unis, font entendre la voix de la Torah ! Ainsi, la continuité de l’étude de la Torah est garantie et le monde conserve sa raison d’être.
La Torah a donc le pouvoir de maintenir l’existence et le bon fonctionnement du monde, ainsi que l’enseignent nos Sages (Sota 21) : « La Torah protège et sauve. » Cela est vrai à l’échelle individuelle mais aussi à l’échelle collective. La moindre brèche, le moindre affaiblissement dans l’étude de la Torah peut avoir des conséquences dramatiques pour le monde entier.
Les Guédolim invitent toujours le peuple juif à se remettre en question et à renforcer l’étude de la Torah suite à une catastrophe et ce, même si elle s’est produite à l’autre bout du monde !
On raconte que deux Ba’hourim étudiant dans la Yéchiva Porat Yossef dirigée par le Rav Ben Tsion Abba Chaoul zatsal, se dirigeaient à pas lents vers la Yéchiva en discutant de choses et d’autres. Le Roch Yéchiva, qui marchait quelques mètres derrière eux d’un pas pressé, les vit s’arrêter devant un tableau publicitaire. Arrivé à leur niveau, il leur dit sur un ton pressant : « Dépêchez-vous de me suivre ! C’est une question de vie ou de mort ! » Et il s’éloigna d’eux rapidement.
À la fois surpris et inquiets, les Ba’hourim se mirent à courir pour rattraper le Rav. Quelqu’un était-il en danger ?
« Où allons-nous ? », lui demandèrent-ils en continuant à courir lorsqu’ils rejoignirent le Rav.
« Nous allons sauver le monde ! », répondit le Rav sur un ton sérieux, les yeux brillants et le visage souriant. « Sans l’étude de la Torah, le monde serait détruit et sombrerait dans le chaos. Si vous étiez médecin et que vous étiez appelés pour une urgence, vous arrêteriez-vous en chemin pour consulter un panneau publicitaire ? En tant que Ba’hourim, votre mission en ce bas-monde est de la plus haute importance ! »
Soutenir le monde de la Torah
L’arche sainte (Aron Hakodech) située dans le Saint des Saints (Kodech Hakodachim) contenait les Tables de la Loi, les Lou’hot. À ce titre, elle est comparable à ceux qui étudient la Torah et s’imprègnent de sa sagesse et de sa sainteté.
De part et d’autre de l’arche, deux barres avaient été installées afin de permettre aux Leviim de la transporter lorsque le peuple devait changer de campement. Ces barres sont comparées à ceux qui soutiennent financièrement le monde de la Torah, et grâce auxquels les Avrékhim (étudiants) peuvent se consacrer pleinement à l’étude de la Torah.
Dans son livre Chem Olam (1:17), le ‘Hafets ‘Haïm soulève une idée extraordinaire. La Torah ordonne (Chémot 25:15) : « Les barres, engagées dans les anneaux de l'arche, ne doivent point la quitter. » C’est pourquoi, même lorsque l’Arche résidait dans le Saint des Saints, il était interdit de retirer les barres qui avaient servi à son transport. Le ‘Hafets ‘Haïm explique : puisque ces barres permirent le déplacement de l’Arche sainte, elles acquirent une sainteté similaire à celle de l’arche, et lui furent liées de façon indéfectible, même lorsqu’elles ne présentaient plus aucune utilité. Il en est de même de ceux qui soutiennent le monde de la Torah. Puisqu’ils ont soutenu un Talmid ‘Hakham (un érudit) de leur vivant, ils mériteront une place éternelle à leurs côtés dans le monde futur. Autrement dit, les mérites accumulés par le soutien apporté à ces érudits les accompagneront dans le monde de Vérité, et ils jouiront d’une place éternelle à leurs côtés !
Un jour, un riche donateur vint consulter le Rav Chakh pour lui poser la question suivante : « Je songe à arrêter de travailler pour me consacrer pleinement à l’étude de la Torah. Qu’en pensez-vous ? »
Rav Chakh lui répondit : « Si ton intention est de te délecter de l’étude de la Torah dans ce monde-ci, alors je t’encourage à rejoindre les bancs du Beit Hamidrach. Mais, si tu cherches à accroître tes connaissances pour acquérir ta place dans la Yéchiva céleste, sache que dans le Monde futur, tu seras considéré comme un Sage.
Car tu as acquis une part dans la Torah de chaque étudiant que tu soutiens financièrement. Ta part dans la Torah est donc immense et très certainement bien supérieure à la mienne ! »
Le Zohar ajoute que celui qui a soutenu la Torah de son vivant et a permis à des étudiants de se consacrer à l’étude de la Torah, aura le mérite d’étudier la Torah dans le monde futur et d’en comprendre tous les secrets.
Alors qu’il officiait en tant que Roch Yéchiva, le Rav ‘Haïm de Volozin reçut un jour la visite de l’un de ses plus importants donateurs. Sentant sa fin approcher, ce dernier demanda au Rav d’étudier des Michnayot après son décès pour l’élévation de son âme. Lorsque cet homme quitta ce monde, le Rav respecta son engagement et étudia quotidiennement des Michnayot en sa mémoire. Un jour, le Rav éprouva des difficultés à comprendre un passage de la Michna. Cette même nuit, le défunt lui apparut en rêve et lui révéla le sens de cette Michna. Il l’avait appris de la Yéchiva Chel Maala, la Yéchiva céleste !
Issakhar et Zévouloun, une association parfaite
La Torah relate qu’Issakhar consacrait ses journées à l’étude de la Torah, tandis que son frère, Zévoulon, sillonnait les mers pour faire du commerce. Tous deux étaient fils de Yaacov avinou, Issakhar était plus âgé que Zévouloun. Cependant, lorsque Yaacov bénit ses enfants quelque temps avant sa mort, il mentionna Zévouloun avant Issakhar. Rachi explique que Yaacov voulait ainsi rendre hommage à Zévouloun qui soutenait financièrement son frère afin que ce dernier puisse se consacrer à l’étude de la Torah. Sans l’aide de son frère, il aurait été contraint de quitter les bancs de la Yéchiva pour gagner sa subsistance. La Michna (Avot 3 ; 17) enseigne en effet : « S’il n’y a pas de farine, il n’y a pas de Torah ». Autrement dit, il n’est pas possible de se consacrer pleinement à l’étude de la Torah si l’on ne dispose pas de ressources matérielles.
Les deux frères conclurent donc un accord : Zévouloun partagerait avec son frère les bénéfices de son commerce, tandis qu’Issakhar s’engagea à lui donner une part dans son étude de la Torah. En élaborant un contrat “Issakhar et Zévouloun”, celui qui ne peut consacrer ses journées à l’étude de la Torah, pourra malgré tout obtenir une part importante dans la Torah en soutenant un Avrèkh (un étudiant en Torah). De nombreux décisionnaires soutiennent ce genre d’associations. Le Rama* écrit d’ailleurs : « Celui qui soutient des étudiants en Torah, c’est comme s’il avait étudié la Torah. »
Prenez part à l’étude de la Torah en soutenant le Kollel Chaaré Nissim
situé au sein de la synagogue Baba Salé de Jérusalem !
Il est écrit dans la Michna (Avot 1 ; 2) : « Le monde n’a été créé que pour trois choses : la Torah, le service des sacrifices et la charité. » (Avot 1; 2)
Chimon Hatsaddik nous enseigne ici que le monde repose sur trois éléments essentiels que sont l’étude de la Torah, la Téfila (qui remplace aujourd’hui les sacrifices), et la Tsédaka (les actes de bienfaisance).
L’association Tsidkat-Eliaou s’articule depuis toujours, autour des trois piliers mentionnés dans la Michna.
La charité et le ‘Hessed font partie de l’ADN de l’association qui représente la principale caisse francophone de Tsédaka à Jérusalem, reconnue par tous les Grands de la génération. Aide alimentaire, financière et vestimentaire… De nombreuses familles particulièrement démunies bénéficient du soutien de l’association tout au long de l’année.
Tsidkat-Eliaou, représente également une vie communautaire qui s’organise au sein de la synagogue BABA SALÉ - CHAARÉ NISSIM de Jérusalem. Cette dernière a été fondée par le Gaon Hatsadik Rav NISSIM AMSELLEM zatsal (disciple et beau-frère de BABA SALÉ zatsal) et par son fils Raphaël AMSELLEM Chlita, actuel président. La Téfila au Nets (lever du soleil) y est assurée tous les jours et rassemble de nombreux fidèles aussi bien la semaine que le Chabbat.
Tsidkat-Eliaou s’est toujours donné pour mission de diffuser et d’encourager l’étude de la Torah. Au sein de la synagogue BABA SALÉ de Jérusalem, le Beth-Hamidrach CHAARÉ NISSIM a été créé en 2016 à la mémoire du Gaon Hatsadik Rav Nissim AMSELLEM fils du grand Tsadik Rabbi Eliaou AMSELLEM de Beni-Ounif (département de Colomb-Béchar) qui était le beau-père de Sidna Baba Salé zatsal. À noter que l’association a été créée en son nom.
Le Beth-Hamidrach s’organise sous la direction générale de Raphaël AMSELLEM Chlita président de Tsidkat-Eliaou, fils du Gaon Hatsadik Rav Nissim, petit-fils du grand Tsadik Rabbi Eliaou AMSELLEM et neveu de Sidna Baba Salé zatsal. Le Roch Kollel est Rabbi Yermia Chlita (directeur du Kollel).
Le Beth-Hamidrach est agréé et soutenu par Richon Letsion Rav Chlomo AMAR Chlita grand rabbin de Jérusalem et l’Admour Rabbi David Abi’hssira Chlita.
Aujourd’hui, le Beth-Hamidrach se développe. S’ajoutant aux cours du matin dispensés après la prière de Cha'harit, un Kollel étudie tous les soirs (dimanche ► jeudi) de 16 h à 19 h et un Chiour est proposé tous les lundis et mercredis de 21 h à 22 h. Ainsi, de nombreux Avrékhim étudient quotidiennement avec ferveur et assiduité.
Baroukh Hachem, le Kollel s’agrandit ! Nous avons besoin de votre soutien pour permettre à ce Kollel de perdurer et de continuer à diffuser la Torah. Comme nous l’avons précédemment expliqué, quiconque soutient financièrement un Talmid ‘Hakham a une part dans sa Torah et jouira d’une récompense infinie dans le Monde futur.
Soutenir le Kollel CHAARÉ NISSIM, au sein de la synagogue BABA SALÉ de Jérusalem,
c’est soutenir le monde de la Torah !
Tizkou Lamitsvot !
* Rama : Il s’agit de Rabbi Moché Isserles, talmudiste et décisionnaire du 16e siècle (Cracovie, Pologne) connu, entre autres, pour sa rédaction de commentaires sur le Choul’han 'Aroukh (appelés la MAPA) et dans lesquels il met en avant les coutumes ashkénazes vis-à-vis de certaines lois.
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Association pour la Torah, l’Enseignement et les Mitsvot |
Paru au Journal Officiel du 01/1990
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