Comment couper le motsi ?
Rabi dit : "Ne considère pas le récipient mais son contenu ; il y a un récipient nouveau rempli d'ancien, et un ancien dans lequel même rien de nouveau ne se trouvera" (Avot /Maximes des Pères 4,27).
L’homme est composé d’un corps et d’une âme; mais son importance est évaluée en fonction de son âme et de son niveau spirituel et pas de son corps; car tous les corps sont semblables, ce qui n’est pas le cas des âmes. Il ne faut pas considérer le récipient (le corps) mais son contenu (l’âme) afin d’apprécier et d’évaluer un homme. Il y a des corps nouveaux (dans nos générations) qui contiennent des âmes anciennes (élevées, comme celles des générations antérieures) et on pouvait aussi trouver des corps anciens (dans les générations précédentes) qui ne contenaient même pas des âmes nouvelles (moins élevées, comme celles de nos générations).
Dans le doute nous devons considérer les âmes des générations antérieures, élevées et supérieures, sans comparaison avec celles des générations actuelles.
La Guémara dans Sanhédrin (102 b) nous raconte que Rav Achei enseignait le dernier chapitre de ce traité (mentionnant ceux qui ont et qui n'ont pas droit au monde futur); lorsqu’il arrêta son cours avant la michna traitant des trois rois (Yarou'am, A'hav et Menaché) qui n’ont pas droit au monde à venir, il dit : « Demain nous commencerons à parler de nos amis. »
Cette nuit-là, Menaché lui apparut en rêve et lui dit : « Tu m’as nommé ton ami et ami de ton père ! Sais-tu au moins de quel côté doit-on rompre le pain pour le motsi ? »
« Je ne sais pas » lui repondit Rav Achei. « Enseigne-le moi et demain je le répèterai dans mon cours en ton nom. »
Menaché lui répondit alors : « Du côté du plus cuit. »
Pour comprendre cet épisode, nous devons savoir qu'à cause de la faute d'Adam toutes les âmes sont tombées sous l'emprise des forces du mal, et à chaque génération des âmes en sont libérées pour venir dans ce monde s'intégrer dans des corps. Il est évident que plus tôt elles sont libérées de l'emprise du mal, plus grande est leur valeur, car elles y sont restées moins longtemps. C'est ce que Menaché a voulu enseigner à Rav Achei avec cette halakha de motsi.
Il est clair que c'est sur la meilleure partie du pain qu’il faut faire motsi, remerciant ainsi D. de ses bienfaits; c'est là où le pain est le plus cuit car cette partie a commencé à cuire quelques minutes avant le reste du pain, et est donc restée â un état brut moins de temps; elle est arrivée au stade de la nourriture humaine avant le reste du pain.
De même pour les âmes des générations anciennes, comme nous l'avons vu plus haut.
Et c’est précisément à cause de leur supériorité que leur attirance au mal était plus grande et qu’elles ont failli à leur devoir.
Mais vu cette supériorité, comment Rav Achei a-t’il pu traiter Menaché d'ami ?
Nous pouvons donc aisément comprendre la première halakha que nous allons voir.
Règles concernant l’interruption entre nétila et motsi, comment couper le pain…
Chacun aura soin de couper le pain sur lequel on fait motsi à l'endroit où il est le mieux cuit, là où le four l'a bien saisi, et ce n'est qu'un vieillard, qui a du mal à manger ce morceau parce qu'il est dur, qui peut commencer par la partie molle.
Source : BEN ICH ‘HAÏ, Gallia
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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