Mitsvot et chants de Hanouka !
Quelles sont les principales mitsvot de Hanouka ?
■ L’allumage des lumières de Hanouka
■ La récitation du Hallel entier (psaumes de louanges)
■ La mention du passage Al Anissim dans le Chemoné Essré - Amida et le Birkat Hamazone. Pendant Hanouka le jeûne et l’oraison funèbre sont interdits.
LA MITSVA DE L’ALLUMAGE DES LUMIÈRES DE HANOUKA
Cela concerne tout le foyer et pas seulement l’homme.
Nous allumons le premier soir une lumière, le deuxième soir deux lumières et ainsi de suite jusqu’au huitième soir.
Il est préférable d’allumer avec de l’huile d’olive mais ce n’est pas obligatoire.
La femme a le même devoir que l’homme d’accomplir cette mitsva. Si le mari n’est pas là elle peut allumer et le rendre quitte.
BÉNÉDICTIONS ET ALLUMAGE
Toutes les bénédictions doivent être récitées avant l’allumage.
PREMIÈRE BÉNÉDICTION
בָּרוּך אַתָּה ה' אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אשֲֶרׁ קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָנּוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶלׁ חֲנוּכָהּ
Baroukh atah A-donay éloheinou mélekh ha’olam acher qidéchanou bémitsvotav vétsivanou léhadliq nèr chel Hanouka.
DEUXIÈME BÉNÉDICTION
בָּרוּך אַתָּה ה' אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ, בַיָּּמִים הָהֵם
בַּזּמְַן הַזּהֶ
Baroukh atah A-donay éloheinou mélekh ha’olam chéassah nissim laavoteinou bayamim hahèm bazéman hazéh.
TROISIÈME BÉNÉDICTION
(Bénédiction qui n’est récitée que le premier soir)
בָּרוּך אַתָּה ה' אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, שֶׁהֶחֱיָנוּ וְקִיְמָנוּ וְהִגִּעָנוּ לַזְּמַן הַזֶּה
Baroukh atah A-donay éloheinou mélekh ha’olam chéé’héyanou véqiyenamou véhigui’anou lazéman hazéh.
ALLUMAGE
■ TOUJOURS ALLUMER DE GAUCHE À DROITE
LE PREMIER SOIR la veilleuse est placée à l’extrême droite de la Hanoukia.
LE DEUXIÈME SOIR la nouvelle veilleuse est placée à la gauche de la première et on l’allume en premier. Et ainsi de suite.
■ Allumer la mèche le plus près possible de sa base dans l’huile.
■ Après avoir allumé la première lumière on peut commencer à réciter Hanérot Halalou (voir plus bas).
■ Allumer le Chamach en dernier.
■ Réciter le psaume 30 et chanter le Maoz Tsour (voir plus bas).
HORAIRE DE L’ALLUMAGE
■On allume au moment de l’apparition des étoiles.
■Il est interdit de faire un travail dans la demi-heure qui précède l’allumage.
■On réunit la famille avant d’allumer.
■Il faut qu’il y ait assez d’huile pour que l’huile brûle 30 minutes au minimum.
■Le vendredi soir on allumera d’abord les bougies de Hanouka puis de Chabbat.
■ Il faut qu’il y ait assez d’huile pour brûler 30 minutes après la nuit.
■ Le samedi soir on fera d’abord Havdala avant d’allumer la Hanoukia.
EMPLACEMENT DE LA HANOUKIA
Si l’allumage de la Hanoukia a un impact sur l’environnement extérieur (passants et voisins juifs) sans présenter de danger, elle sera placée à l’endroit où elle sera le plus aperçue.
Sinon on placera la Hanoukia à l’intérieur de la maison, à proximité de l’encadrement de la porte d’entrée face à la Mezouza.
Les veilleuses doivent être entre 24 et 80 cm du sol mais hors de portée des enfants.
Si ce n’est pas possible la hauteur maximale est de 9.6 mètres.
Celui qui rentre tard chez lui quand toute sa famille est endormie, peut-il allumer les lumières avec les bénédictions ?
Il peut le faire mais c’est préférable de réveiller un ou deux membres de sa famille.
Peut-on travailler ou consommer un repas avant l’allumage ?
Seulement un repas léger ou des fruits ou des boissons dans la demi-heure qui précède l’allumage.
Est-il permis d’étudier la Torah à l’heure de l’allumage ?
Non il faut d’abord allumer les lumières de Hanouka.
Dans une synagogue, à quel moment allume-t-on les lumières de Hanouka ?
Entre les offices de Min'ha et Arvit.
Quand doit-t-on allumer le vendredi ?
Au plus tard 15 min avant le coucher du soleil, avant d’allumer les bougies du Chabbat.
Celui qui rentre tard doit-il d’abord prier Arvit ou allumer ?
Il faut d’abord faire Arvit.
Dans une synagogue où a lieu tous les soirs après Arvit un cours de Torah, que faire ?
Si tous les participants peuvent rentrer chez eux allumer et revenir, c’est mieux mais si certains risquent de ne pas pouvoir revenir, il faut maintenir le cours puis rentrer allumer.
Est-il préférable d’allumer avec de l’huile d’olive ?
Oui. Il est aussi préférable d’utiliser des mèches en coton.
Peut-on allumer une partie avec de l’huile et l’autre avec des bougies ?
Non. Mais si une personne n’a pas les moyens d’allumer toutes les lumières avec de l’huile d’olive, il pourra utiliser l’huile d’olive pour la lumière du jour et de l’huile ordinaire pour les autres.
Peut-on s’acquitter du devoir d’allumer avec des lumières électriques ?
Non.
Cependant, si quelqu’un voyage et qu’il lui est impossible d’allumer les lumières, il est bon d’allumer une lumière électrique sans bénédiction. Si, plus tard, il est possible d’allumer normalement, il le fera en récitant les bénédictions.
Peut-on utiliser les lumières de Hanouka pour étudier ?
Non, car il est interdit de profiter des lumières pendant la première demi-heure. C’est pourquoi on ajoute un Chamach pour éviter d’en tirer involontairement profit.
Apres la première demi-heure peut-on utiliser les lumières de Hanouka ?
Oui, car le temps imparti à la mitsva est passé.
Peut-on allumer une mèche à partir d’une mèche voisine ?
Oui, sauf si la mèche que je veux allumer s’est éteinte et que je désire la rallumer, car dans ce cas elle devient facultative et je ne peux allumer une mèche facultative à partir d’une mèche de la mitsva.
Doit-on changer les mèches tous les soirs ?
Cela n’est pas nécessaire.
Qu’appelle t’on Ner Mitsva ?
Toutes les lumières dont l’allumage est une mitsva : les lumières du Chabbat, de la synagogue, de Hanouka. Il est permis d’allumer une de l’autre.
הַנֵּרוֹת הַלָּלוּ אָֽנוּ מדליקים, עַל הַנִּסִּים וְעַל הַנִּפְלָאוֹת וְעַל הַתְּשׁוּעוֹת וְעַל
הַמִּלְחָמוֹת, שֶׁעָשִׂיתָ לַאֲבוֹתֵינוּ עַל יְדֵי כּהֲֹנֶיךָ הַקְּדוֹשִים
וְכָל שְמוֹנַת יְמֵי חֲנֻכָּה, הַנֵּרוֹת הַלָּלוּ קדֶֹשׁ הֵם, וְאֵין לָנוּ רְשׁוּת לְהִשְׁתַּמֵּשׁ
בָּהֵן, אֶלָּא לִרְאוֹתָן בִּלְבָד, כְּדֵי לְהוֹדוֹת לִשְמֶךָ עַל נִסֶּיךָ וְעַל יְשׁוּעָתֶךָ וְעַל
נִפְלְאוֹתֶיךָ׃
Texte de Hanerot Halalou en phonétique
Hanérothalalou ana’hnou madliqim, ‘al hanissim ve’al hatéchou’ot ve’al haniflaot, ché’assita laavoteinou ‘al yédei khohaneikha haqédochim.
Vékhol chémonat yémei ‘hanouka hanérot halalou qodesh, véein lanou réchout léhichtamech bahèn éla lir-otam bilvad, kédei léhodot lichmékha ‘al niseikha vénifléoteikha vichou’oteikha.
Traduction
Nous allumons ces lumières pour commémorer les actes de délivrance, les miracles et les merveilles que Tu as accomplis pour nos ancêtres, en ces jours-là, en ce temps-ci, à travers Tes saints Cohanim.
Et pendant les huit jours de Hanouka ces lumières sont saintes, et nous n’avons pas le droit de nous en servir seulement de les regarder, afin de remercier Ton Nom, pour Ton miracles, Ton prodige et Ta délivrance.
Texte du Psaume 30 en phonétique
Mizmor chir ’Hanoukat habayit lédavid. Aromimkha, adonay, ki dilitani, vélo-sima’hta oyevay li.
Adonay elohay, chiva’ti elekha vatirpaeni. Adonay hé’élita min-chéol nafchi, ’hiyitani miyarédi vor. Zamérou ladonay ’hasidav, véhodou lézékhèr qodcho. Ki réga’ béapo, ’hayim birtsono, ba’érèv yalin békhi, vélaboqèr rinah. Vaani amarti vechalvi, bal-emot le’olam. Adonay birtsonekha hé’émadtah léharéri ’oz, histarta fanékha – hayiti nivhal. Élékha, adonay, éqra, véel-adonay ét’hanan. Mah-bétsa’ bédami, béridti el cha’hat; ayodékha ’afar ,hayagid amitékha. Chéma’-adonay vé’honéni, adonay, héyeh ’ozèr li.
Hafakhta mispédi léma’hol li, pita’hta saqi vatéazéréni sim’hah.
Lzma’an yzzamerkha khavod vzlo yidom; adonay zlohay, le’olam odzka.
Texte du chant MAOZ TSOUR en phonétique
Ma’oz tsour yzchou’ati, lzkha naéh léchabéa’h. Tikon beit téfilati, vécham todah nézabéa’h. Lé’èt takhin matbéa’h, mitsar hamnabéa’h. Az egmor, béchir mizmor, ’hanoukat hamizbéa’h.
Ra’ot savé’ah nafchi, béyagon ko’hi kilah. ’Hayay mérérou béqochi, béchi’boud malkhout ’eglah. Ouvyado hagedolah, hotsi et haségoulah.
’Heil par’oh, vékhol zar’o, yaredou kééven bimtsoulah.
Dévir qodcho hévi-ani, vegam cham lo chaqat-ti. Ouva nogès véhiglani, ki zarim ’avadti. Véyein ra’al masakhti, kim’at ché’avarti.
Qets bavel, zéroubavel, léqets chiv’im nocha’ti.
Kérot qomat béroch biqèch, agagi ben hamédata. Vénihyatah lo lémoqèch, végaavato nichbatah. Roch yémini niséta, véoyev chémo ma’hita. Rov banav, véqinyanav, ’al ha’ets talita.
Yévanim niqbétsou ’alay, azay bimei ’hachmanim. Oufaretsou ’homot migdalay, vétimeou kol hachemanim. Ouminotar qanqanim, na’asah nes lachochanim. Benei vinah, yémei chémonah, qave’ou chir ournanim.
’Hasof zéroa’ qodchekha, véqarèv qets haychou’ah. Néqom niqmat dam ’avadeikha, mimalkhout harecha’ah. Ki arékhah lanou haychou’ah, véein qets limei hara’ah. Dé’heh admon, bétsel tsalmon, véhaqem lanou ro’im chiv’ah.
Chaque jour la lumière du monde doit augmenter. Si la lumière d’aujourd’hui est la même que celle d’hier, le monde s’assombrit.
Chaque soir de la fête de Hanouka, nous avons la coutume d’ajouter une bougie à celles que nous avons allumées la veille.
C’est une manière de rappeler que le miracle et l’émerveillement ont augmenté de jour en jour. Mais c’est aussi une manière d’exprimer une idée de base : la lumière d’hier ne suffit plus aujourd’hui, ce qui suffisait hier n’est pas assez aujourd’hui. Nous avons besoin de davantage de lumière, davantage d’amour, d’avantage de vérité, chaque jour davantage. Parce que nous changeons, et que nous ne sommes pas les mêmes qu’hier. Et si nous sommes aujourd’hui ce que nous étions hier, alors cet aujourd’hui n’est pas assez.
Partager sa flamme avec d’autres demande du courage. Malheureusement, nombreux sont ceux qui cèdent à l’obscurité.
On allume les lumières de Hanouka à la tombée de la nuit, dans un endroit où les passants les verront. Il est facile de refaire le monde chez soi entouré de ses proches. Mais sortir de chez soi apporter un peu de lumière à ceux qui, dans la rue, en ont besoin?
L’HUILE
L’huile symbolise l’essence d’une chose. Elle est distincte et séparée, pourtant elle pénètre tout ce qui l’entoure : l’huile flottera à la surface de tous les autres liquides, mais, alors que les autres liquides restent en place une fois répandus, l’huile, comme l’âme, pénètre tout, s’infiltre au plus profond de tout. En souillant l’huile sacrée de la Ménorah, les Grecs tentèrent de détruire l’essence de l’âme juive.
LA MÈCHE
Une mèche sans huile ne produit qu’une faible lumière. Une vie sans Torah et Mitsvot – bien que souhaitant énormément se rapprocher de D.ieu – est incapable d’entretenir sa flamme. Elle peut éprouver d’intenses moments d’extase spirituelle, mais manquant d’huile essentielle de la substance du Divin, elle s’éteint bien vite, ne réussissant pas à amener une lumière durable dans le monde. Mais lorsque la mèche est trempée dans l’huile puis allumée, elle se fait le vecteur de cette huile et la transforme en une lumière stable.
LES FLAMMES
Les lumières de Hanouka sont sacrées. Nous n’avons pas le droit d’en faire un quelconque usage, seulement de les regarder. C’est ainsi que l’on affirme la suprématie de la lumière divine sur nos vies humaines limitées.
L’effort de la vie est de canaliser la lumière du jour pour qu’elle illumine la nuit : nous nous efforçons de cultiver tout ce qui est bon et divin, et de diriger ces ressources positives pour surmonter et transformer les aspects négatifs, sombres.
Ce processus était symbolisé par l’allumage de la Ménorah du Temple:
allumée avant la fin du jour et placée dans le Sanctuaire, la Ménorah irradiait son éclat divin au-delà les murs du Temple.
Puis l’obscurité envahit le Temple comme une marée submergeant un phare, éteignant la Ménorah et souillant son huile sainte. Il y a des circonstances où nous ne pouvons plus puiser dans le jour pour éclairer la nuit. Dans des moments pareils, nous devons chercher la « petite fiole d’huile pure » là où elle se cache, l’essence de la création qui est intacte et inaltérable. Nous devons dépasser les dimensions apparentes du « jour » et de la « nuit » afin de dévoiler la particularité originelle de la lumière et des ténèbres.
Placée en un endroit d’où elle peut être vue de la rue, nous apprenons de la Ménorah que nous devons diffuser à tout notre entourage la lumière de la Torah. Allumée après la tombée de la nuit, la Ménorah de Hanouka nous rappelle que même dans nos moments les plus sombres, la lumière de la connaissance peut briller intensément.
La délivrance et le Machia’h seront à notre portée si nous décidons d’allumer ne serait-ce qu’une autre petite flamme aujourd’hui.
Tsidkat Eliaou vous souhaitent, ainsi qu’à tout le Klal Israel, de très bonnes et joyeuses fêtes de Hanouka et la paix en Israël.
HANOUKA 5785
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source: www.lechelledejacob.com
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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