Hiloula de Rabbi Yts’hak Abi’hssira zatsal : un Tsadik exceptionnel investi du Roua’h Hakodech
QUI ÉTAIT LE GRAND TSADIK RABBI YTS'HAK ABI'HSSIRA ZATSAL ?
Quand on aborde le sujet de la sainte famille Abi’hssira (patronyme parfois prononcé en Israël Abouhatzira) on est envahi d’un sentiment de profond respect mêlé à celui d’une grande admiration par le niveau de Torah de ses illustres et vénérés membres (de mémoire bénie). Ils ont formé, et forment encore, une dynastie de Rabbanim et de grands Tsadikim depuis leur révéré et célèbre ancêtre, sommité de la Torah, le kabbaliste Rabbi Chmouel Elbaz zatsal ayant vécu à Jérusalem au XVIIIe siècle (1698 – 1749).
À partir du début du XIXe siècle, leur nom de famille fut changé d’Elbaz en Abi’hssira et ce depuis le Gaon Hatsadik Rabbi Yaacov Abi'hssira zatsal, qui naquit à Tébouassamet, au Maroc, en 5567 (voir ici un article très intéressant à ce sujet). Ce géant de la Torah eut 6 enfants : deux filles, Esther et Fré’ha et 4 garçons, Rabbi Messoud, Rabbi Aharon, Rabbi Avraham, Rabbi Yts'hak (que leurs mérites nous protègent, Amen).
Le benjamin de cette vénérée fratrie, Rabbi Yts’hak Abi’hssira zatzal, était investi du Roua’h Hakodech comme en témoignent les nombreux miracles qu’il accomplit, et de l’avis de son propre père Rabbénou Hakadoch Rabbi Yaacov Abi’hssira zatsal. Ce dernier précisait que l’âme de son fils était celle du Ari Zal. Un an avant sa naissance, le Ari Zal lui était apparu dans un rêve et lui avait dit qu’il aurait un fils d’une pureté exceptionnelle et qu’il faudrait l'appeler Yts’hak comme lui.
Rabbi Yts’hak naquit en 5620 (1859) dans la région du Tafilalet au Maroc. Très vite, il devint une lumière spirituelle de la Torah en passant de très longues heures à étudier et en s’intéressant particulièrement à la profondeur des enseignements de la Kabala et des textes du Ari Zal, ainsi que ceux de Rabbi Haïm Vital. Son érudition ne cessa de progresser tout au long de sa vie et ses connaissances devinrent de plus en plus impressionnantes jusqu’à devenir l’un des plus grands kabalistes de son époque.
Dès son plus jeune âge, on lui attribua une intelligence exceptionnelle, une sainteté particulière et l’accomplissement de nombreux miracles. Son père Abir Yaacov savait, et laissait entendre, que de tous ses enfants, la dimension spirituelle de Rabbi Yts’hak était exceptionnelle. Cette Kédoucha rayonnait sur la sainte famille et toute la communauté dont les membres l’appelaient ‘‘Rabbi Yts’hak Hagadol’’. On disait que ses Téfilot étaient toujours exaucées et avaient une portée prodigieuse à travers les cieux. Parmi ses nombreuses midot, l’amour du prochain -Ahavat Israël- était très prononcé et il nourrissait quotidiennement cette qualité en ayant à cœur le bien-être de tout un chacun et de la communauté juive en général. C’était pour lui une préoccupation majeure. Ses talents ne s’arrêtaient pas là. Il avait un talent artistique qu’il avait développé au travers des chants de la liturgie juive, qu’il interprétait avec une voix très mélodieuse. Il est d’ailleurs l’auteur d’un chant très célèbre : A’oufa Échkona.
À l'âge de 52 ans, et sur les recommandations de son défunt père qui lui apparut dans un songe, il partit pour le village de Toulal, proche de Gourrama (Maroc), pour accomplir une importante mitzva. Une fois cette dernière accomplie et alors qu’il était en chemin vers son foyer, un groupe de bandits l’attaqua et malheureusement l’assassina. Le Chamach qui l’accompagnait raconta que le sage voulut s’arrêter en chemin pour prier Minha, alors que l’on était vendredi après-midi et qu’il n’avait jamais l’habitude de prier si tôt Minha l’après-midi, veille de Chabbat. On apprit plus tard que ces bandits avaient pour dessein de s’attaquer à la communauté juive de Gourrama. Le Tsadik, qui avait le Roua’h Hakodech, le savait. En s’arrêtant en chemin, en attendant l’arrivée de ces barbares, il préféra ainsi détourner leur besoin immonde de violence contre lui et sauva ainsi la communauté de Gourrama tout en quittant ce monde en réalisant le Kiddouch Hachem (la sanctification de nom divin). Il fit de nombreuses prières avec ferveur et composa même un dernier chant en l’honneur du Chabbat qui approchait. Ce triste jour, le 14 Chévat 5672 (1911), on raconte que le temps ralentit pour donner la possibilité aux Juifs de venir l’ensevelir selon les règles de la Torah, sans profaner le Chabbat.
Depuis, sa Hiloula a toujours été célébrée à Gourrama, où se trouve son Kever. De très nombreuses personnes ressentent toujours un lien particulier et très fort avec ce grand Tsadik. Ce sont des milliers de pèlerins qui viennent de nombreux pays différents, car ils savent que beaucoup de leurs prières seront exaucées, Baroukh Hachem! Ces dernières années, le site a été admirablement réaménagé pour pouvoir accueillir plus de pèlerins. Les autorités marocaines ont même réparé les routes pour faciliter l'accès au Kever, le site se situant loin des aéroports dans le sud de l'Atlas marocain.
Cette année 2024, la Hiloula du grand Tsadik Rabbi Yts’hak Abi’hssira zatsal aura lieu, béézrat Hachem, le mardi soir 23 janvier et le lendemain, mercredi 24 janvier 2024, toute la journée.
MAASSÉ DE RABBI YTS’HAK ABI’HSSIRA ZATSAL ENVERS RABBI ELIAOU AMSELLEM ZATSAL
Pour mémoire, Rabbi Eliaou Amsellem zatsal, dont notre association porte le nom, était le beau-père de Sidna Baba Salé et avait une relation toute particulière avec la sainte famille Abi’hssira. Rabbi Yts’hak voyageait beaucoup et passait souvent voir mon grand-père à Figuig et Beni-Ounif, de l’autre côté de la frontière, en Algérie. Il était souvent l’hôte de mes grands-parents et, à chacune de ses visites, Rabbi Éliaou Amsellem zatsal organisait une grande soirée en son honneur, voire plusieurs. Il invitait la communauté de Figuig et Beni-Ounif pour voir et entendre les discours de Rabbi Yts’hak et recevoir des bérakhot. Un soir, lors de l’une de ces réceptions, étaient présents de nombreux invités. Rabbi Yts’hak était venu dans le but de collecter des fonds pour aider les familles démunies de sa région, dans le Tafilalet. Mon grand-père, Rabbi Éliaou Amsellem zatsal, lui dit : « Voici la somme récoltée pour la Tsédaka auprès des convives et moi je double cette somme pour aider les familles démunies de ta région. »
Rabbi Yts’hak fut très touché et lui répondit : « Merci, mais ce que j’aimerais également que tu me donnes, c’est un louis d’or que tu as enveloppé dans un châle rouge, sur lequel il y a le dessin d’un lion et qui est enfermé dans le 2e tiroir du coffre-fort, qui se situe dans ton bureau. » Rabbi Éliaou Amsellem fut surpris par tous ces détails, car il ne se souvenait plus qu’il y avait déposé, depuis des années, ce louis d’or apparemment spécial. « Avec plaisir, mais je ne me souviens plus s'il est encore là… », répondit-il. Rabbi Yts’hak lui rétorqua : « Ne t’en fais pas ! Il y est encore. » Rabbi Éliaou alla immédiatement vérifier dans le coffre et il trouva, sidéré, le louis d’or dans ce fameux châle rouge avec le dessin d’un lion, comme l’avait indiqué Rabbi Yts’hak ! Il revint à sa place s’assoir à côté de Rabbi Yts’hak et lui dit : « Voici le louis d’or Rabbi Yts’hak, je te le donne. »
Rabbi Yts’hak fut plus que ravi que mon grand-père, qui était un personnage important de la région, répondit immédiatement et favorablement à sa demande. Un fois le louis d’or en sa possession, Rabbi Yts’hak se retourna vers Rabbi Éliaou et lui dit : « Maintenant on va lever notre verre en l’honneur de Rabbi Éliaou pour ce louis d’or qu’il me donne de bon cœur ! » Puis, il ajouta : « Je sais que tu as un grand commerce avec un stock très important de farine, de blé, d’orge, de sucre, de dattes, d’épices, de tissus, etc. Mais, il peut parfois arriver que ce stock ne s’écoule pas. Tu te retrouves dans une situation pénible, difficile, car tu es un homme intègre et honnête, qui n’a qu’une parole notamment vis-à-vis de ses fournisseurs que tu dois régler aux échéances fixées. Tu te comportes comme il est écrit ‘‘Celui qui respecte sa parole, Hachem le respecte’’. Parfois, les caravanes venant du sud du pays ne sont pas toujours là à temps pour acheter les marchandises de ton stock et te permettre de payer les fournisseurs dans les délais… » Rabbi Éliaou acquiesça et Rabbi Yts’hak reprit : « Alors, voilà ce que tu vas faire Rabbi Éliaou. À mon tour, je te donne une pièce et quand l’un de ces moments arrivera, quand tu auras du mal à payer à échéance, tu prendras cette pièce que je te donne et tu tourneras 3 fois la pièce en formant un cercle dans ton commerce et tu diras : "Zkhout Rabbi Yts’hak" . Tu verras alors que, les jours d’après, des caravanes arriveront et elles achèteront les marchandises stockées dans tes dépôts. Tu seras satisfait de pouvoir honorer tes échéances et d’avoir pu tenir ta parole. Ton activité commerciale se développera et tu seras à l’aise dans tous les domaines. À chaque fois que tu seras gêné, agis de la sorte avec la pièce. Quant à moi, de là où je me trouverai, je prierai pour toi et rapidement tout rentrera dans l’ordre. Tu resteras toujours dans la joie de vivre. »
Et effectivement, c’est ce qu’il se passa pendant de nombreuses années. Malgré le fait que Rabbi Éliaou n’était pas le seul commerçant dans la région (il y avait plusieurs autres commerçants juifs et musulmans), lorsqu’il traversait des moments critiques, les caravanes s’arrêtaient juste chez lui, 48 h après qu’il ait invoqué Rabbi Yts’hak en faisant tourner cette pièce.
Après la disparition de Rabbi Éliaou Amsellem zatsal, c'est son fils le Rabbi Nissim Amsellem zatsal qui a hérité de cette pièce. Mais bien des années plus tard, celle-ci disparut. Son temps était terminé.
Comment Rabbi Yts’hak savait-il pour le louis d’or ? Comment savait-il que le commerce retrouverait sa splendeur si Rabbi Éliaou invoquait son nom ? De toute évidence, comme disait son père le saint et grand Tsadik Abir Yaacov lui-même, Rabbi Yts’hak était investi du Roua’h Hakodech !
LES MYSTÉRIEUX COMPAGNONS DE PRIÈRE DE RABBI YTS’HAK
Alors que Rabbi Yts’hak était chez nous à Beni-Ounif, il avait été aussi invité par la famille Benchétrit, de riches commerçants du Tafilalet. Ils avaient organisé une grande réception en son honneur, avec de nombreux invités. Juste au moment de Minha, Rabbi Yts’hak leur dit : « Je voudrais être seul et je vous dirai quand vous pourrez rentrer. »
Les convives regroupées à l’extérieur entendirent subitement des bruits, des paroles, des chants comme s’il y avait 500 personnes qui priaient avec lui, comme si des anges étaient venus prier avec lui, ou encore comme s’il avait reçu la visite d’Éliahou Hanavi Zakhor Létov avec ses disciples. Puis, il est sorti et a demandé aux gens d’entrer et la réception a repris jusqu'au soir, avec chants, piyoutim et bérakhot.
LA BIRKAT HALÉVANA
On raconte que lorsque Rabbi Yaacov Abi’hssira zatsal sortait le soir, en compagnie de ses disciples, pour réciter la Birkat Halévana, (la bénédiction sur la lune) et que le ciel était couvert, il appelait son fils Rabbi Yts’hak, pour obtenir son aide ! En effet, on ne peut réciter cette bénédiction uniquement que si la lune est parfaitement visible depuis l’endroit où l’on désire la réciter. Rabbi Yts’hak, même très jeune, sortait pour rejoindre son père, et il disait : « Lévana (lune) s’il te plait, fais Kavod à mon père. » Instantanément les nuages se dissipaient pour laisser apparaitre une lune très claire, permettant ainsi de réaliser la mitsva de la récitation de la bénédiction de la lune. Cette récitation terminée, les nuages reprenaient leur place…
Cette miraculeuse histoire nous est également contée par Hagaon Rabbi Y'hiel Abi'hssira chlita, fils du Gaon Hatsadik Baba 'Haki zatsal et arrière-arrière-petit-fils du grand Tsadik Hagaon Rabbi Yaacov Abi'hssira zatsal. Voir la vidéo ci-dessous.
Ces maassim, et tant d'autres, nous ont démontré que toute personne qui a vraiment connu Rabbi Yts’hak Abi'hssira zatsal a prospéré et a eu une longue vie, Baroukh Hachem.
Témoignages recueillis auprès de Monsieur Raphaël Amsellem Chalita. Ces maassim lui ont été racontés par son père Hagaon Hatsadik Rabbi Nissim Amsellem zatsal.
Découvrez le merveilleux ouvrage sur le grand Tsadik Sidna Baba Salé zatsal
Les miracles et récits exaltants du Grand Tsadik
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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