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Parachat Haazinou : le dernier cantique de Moché pour Israël

QUELS SONT LES SUJETS ABORDÉS DANS PARACHAT HAAZINOU ?

 Au début de l'activité de Moché se place “le chant de la Mer”. À la fin de sa vie, il entonne le chant final que l'on pourrait appeler “le Chant du Jourdain”. Ces deux chants sont une vision étendue des temps futurs, de la marche d'Israël à travers l'histoire. Dans un rapide cortège, les phases principales de l'évolution d'Israël passent devant les yeux du chef. D'un trait nerveux, il dessine l'image de ce peuple fier, violent, indomptable, prompt au sacrifice comme à l'abandon. Tous les problèmes capitaux de la pensée juive sont évoqués, et la réponse de Moché, la solution qu'il indique, constituent pour le peuple le dernier message du “Serviteur de D.”.

Source : La Torah Commentée

 

 

 

 LE TÉMOIGNAGE DE L'UNIVERS

SamediCiel et terre sont désignés pour servir de témoins à la vérité divine. Nos Sages ont donné de nombreuses explications de la raison de ce témoignage singulier. L'une des plus belles est la suivante. L'obéissance d'Israël à la loi est une des conditions fondamentales de l'ordre cosmique. Tout s'ébranle, lorsqu'Israël quitte le chemin de l'Alliance. Les répercussions de nos actes sont incalculables, et dépassent en tous cas la sphère immédiate, expérimentale. L'univers est un vaste enchaînement, où les catégories physiques et morales ne peuvent guère être strictement séparées. Elles participent toutes les deux à une troisième catégorie, dont elles sont des émanations, celle de la vérité de D. L'action morale d'Israël ne peut pas ne pas avoir d'influence sur la situation, même physique, du monde. Le maintien dans leur ordre naturel, du ciel et de la terre, est ainsi subordonné au comportement moral d'Israël. Ces deux témoins y sont directement intéressés, leur existence dépend de l'attitude que prendra Israël.

 

LE FIDÉLITÉ DE D. - L'INFIDÉLITÉ D'ISRAËL

« Toi, le rocher, dont l'œuvre est parfaite... » (XXXII, 4).

Aucun terme ne se prête mieux pour désigner l'invariable constance de D., que la métaphore « Rocher » qui, pour un peuple qui a assisté à la manifestation du Sinaï, comportait encore une signification particulière. Ce sont, en effet, ces blocs de granit du Sinaï qui reviennent à plusieurs reprises dans ce chant. Et chaque fois, Moché indique ainsi l'Etre qui est toujours égal à lui-même, qui « est Celui qu'Il est, D. de justice et de fidélité, sans tromperie ni violence ». L'affirmation de la justice de D. est capitale pour la pensée juive. Une justice qui à nos yeux se manifeste de la manière la plus diverse, et dont certains aspects demeurent incompréhensibles, aussi longtemps que nous n'apportons pour la comprendre que l'outillage imparfait de notre personne humaine.

Le verset 5 présente d'innombrables difficultés. Selon Hirsch, il faut l'interpréter ainsi : « Leur faute (Moumam) a détruit (chi'hot) pour lui (lo) en fils dégénérés (lo banav = des non-fils) une génération mauvaise... ». Selon Hertz, il faut traduire « la destruction ne provient pas de Lui (chi'hot = la destruction, Io Io = n'est pas de lui) ». La faute de ses enfants c'est (d'être) une génération mauvaise...

L'ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE

 « Souviens-toi des jours du passé...» (XXXII, 7).

Selon certains, cette phrase comporte une mitsva, un ordre positif d'apprendre l'histoire, d'y puiser des valeurs solides, d'y trouver la véritable source de la croyance. Israël conçoit l'histoire, non pas comme un ensemble chaotique de forces aveugles, d'accidents, de chutes et de catastrophes, mais comme une construction aussi ordonnée et sensée que son grand corollaire, la nature. Retrouver dans l'histoire un sens, fut la véritable découverte juive dont se sont inspirées toutes les écoles positivistes et matérialistes, sans se douter qu'elles prenaient ainsi l'héritage d'une pensée religieuse profonde. L'histoire est pour le Juif un chant immense. Dans son cours, il a rencontré toutes les civilisations, tous les courants d'esprit. Les origines du Juif sont très voisines de celles de la civilisation tout court. L'épopée juive a laissé des traces dans le cœur de toute l'humanité, et c'est d'elle que tout individu juif peut et doit recevoir l'affermissement de sa position propre, et une inspiration d'une rectitude absolue dans ses entreprises et ses sentiments. Finalement l'histoire d'Israël est la seule et vivante preuve de la Providence divine. Ce sont les paroles de Moché qui nous enseignent le sens d'une histoire que nous considérons déjà comme appartenant au passé, mais qui, pour Moché, était encore lointaine et cachée dans les ténèbres de l'avenir. Cependant, avec une assurance incomparable, et sans employer les termes équivoques d'un oracle, Moché indique clairement la direction précise que prendra le peuple, si son attitude correspond à la volonté divine et s'il se révolte contre sa mission. Nulle part ailleurs la continuité de la direction du monde n'est plus visible qu'ici. Et c'est ainsi que nous comprenons cette “mitsva” dont se dégage un enseignement éminemment positif et un encouragement solide pour celui qui doute, et qui a tendance à se détacher de son peuple et de ses traditions.

FAUTE ET PUNITION

La réponse des anciens « adresse-toi aux anciens et ils te diront » (XXXII, 7), est une manifestation de la sollicitude continuelle de D. pour son peuple (XXXII, 9).

Cependant Israël ne perdra rien de sa morgue et méritera le qualificatif de peuple « à la nuque inflexible ». Certes, cela peut être une véritable qualité, quand il s'agit de maintenir la fidélité à D., contre la tentation et malgré les épreuves. Mais, cela devient un grave défaut lorsque cette inflexibilité est employée à mauvais escient, lorsque le peuple « ne veut rien apprendre », ne veut pas accepter l'enseignement si éloquent des épreuves que D. lui destine. L'ingratitude du peuple devient manifeste (XXXII, 15), lorsqu'il est avéré que les mauvaises influences ont davantage d'emprise sur ces fils dégénérés que l'enseignement de D. Et pourtant, D. ne déversera pas sur ce peuple toute sa colère. Il ne lui donnera pas la punition intégrale qui serait si justifiée. Car, lorsque les souffrances se présenteront sous les formes les plus diverses (12 à 25), seul l'égard de D. à Son nom, au seuil du conflit l'opposant à Israël, arrêtera Sa main (26 et suite). Rien ne serait pire que si les peuples croyaient à une victoire intégrale de leur cause. D. posera des limites que les peuples, instruments de la volonté divine, ne pourront jamais dépasser. Et c'est là la suprême consolation de ce peuple qui sera longtemps livré à la volonté des nations. D., un jour, exigera des comptes de tous ceux auxquels Il a confié Son peuple, de tous ceux qui, ayant à accomplir auprès de ce peuple une œuvre de véritable élévation morale, se sont livrés à une basse vengeance en assouvissant sous de vains prétextes leurs instincts primitifs, et montrant par là leur mépris des intentions divines : « Rendez heureux, ô peuples cette nation, car Il vengera le sang de ses serviteurs » (XXXII, 43). Ne dépassez pas les consignes de D., sachez que D., malgré l'apparence, ne s'est jamais séparé définitivement de Son peuple.

"Sachez, ô peuples, qu'Israël n'est pas sans Maître, sans protecteur, et n'abusez pas d'un pouvoir que vous détenez temporairement."

 

LA LOI, VIE D'ISRAËL

Moché a terminé ce chant qui désormais “vivra”  dans le souvenir du peuple. Une fois de plus, il recommande de respecter la règle d'or du destin juif : la Loi. Car cette Loi, « elle n'est pas une parole vide ». D. n'a pas l'intention de rendre notre vie plus difficile qu'elle ne l'est déjà. Il n'éprouve aucun plaisir à nous imposer des privations, car Sa Loi est uniquement le fait de Sa bonté et n'a d'autre but que de nous montrer le chemin du véritable bonheur, d'une vie pleine de santé, de joie et de sainteté.

Israël est arrivé au terme des années douloureuses, un grand avenir s'ouvre devant lui, et Moché n'a plus qu'un seul souhait : « que vous puissiez prolonger vos jours sur cette terre que vous allez prendre en possession » (XXXll, 47). Prolonger nos jours, le « chémâ » déjà nous le souhaite, une seule condition y est attachée : vivre selon la loi de D., réaliser dans l'esprit de la loi un monde régénéré, image de justice et d'amour.

Source : La Torah Commentée

 
 

VOS KAPPAROT DE KIPOUR 5785 EN ISRAEL

Les Kabbalistes ont fortement recommandé de réaliser les Kapparot afin d’obtenir une bonne année tant sur le plan matériel que spirituel. Réalisée avant le jour de Kippour, cette tradition représente une coutume ancestrale importante pour expier nos fautes ainsi que celles des êtres qui nous sont proches.

Nous prenons un poulet (ou une poule) que nous faisons tourner autour de la tête et nous récitons une prière de circonstance. De nos jours, l'usage est de donner aux pauvres l’argent destiné à l'achat des kapparot. Votre don de “TSÉDAKA” se substituera ainsi à la volaille et vous effectuerez la même mitsva.

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GMAR 'HATIMA TOVA

 

Nos sages enseignent que c’est une mitsva, à la clôture du Chabbat, de préparer sa table en vue du repas de mélavé malka (accompagnement de la Reine du Chabbat), afin d’honorer le Chabbat à sa sortie (Chabbat 119b). Tel un homme qui se sépare d’un invité bien-aimé, qu’il lui est difficile de voir partir, et qu’il raccompagne un bout de chemin pour rester en sa compagnie, ainsi faut-il faire pour le Chabbat. Bien qu’il soit terminé, nous continuons de savourer et de nous délecter de sa sainteté. Il s’agit d’attirer l’illumination du Chabbat vers les jours de la semaine. Nous apprenons également d’une tradition ancienne qu’un des os du corps humain a pour nom louz. Cet os n’a pas joui de ce que mangea le premier homme, le fruit de l’arbre de la connaissance. Aussi, bien que l’homme fût alors condamné à mourir, cet os, lui, ne pourrit pas, et c’est à partir de lui que l’homme se relèvera lors de la résurrection des morts. Or, cet os ne se nourrit que du repas de mélavé malka.

Puisque la mélavé malka vise à faire pénétrer le Chabbat au sein des jours de la semaine, il convient de suivre les règles des repas du Chabbat, c’est-à-dire d’étendre une nappe sur la table et de disposer de beaux couverts avant de prendre ce repas. Il convient également de ne pas ôter ses vêtements du Chabbat avant d’achever la mélavé malka. Et de même que les repas du Chabbat sont destinés aux femmes comme aux hommes, ainsi en est-il de la mélavé malka (Chémirat Chabbat Kéhilkhata 63, 1-3).

À priori, il faut accompagner la mélavé malka de pain, comme pour les trois repas du Chabbat; on y ajoutera des plats en l’honneur du repas. Une personne n’ayant pas vraiment faim s’efforcera de manger la mesure d’un kazaït de pain, avec quelque accompagnement. Il lui sera possible, si elle ne désire pas manger de pain, de consommer des gâteaux, un plat bouilli, ou frit, ou encore des fruits.

À priori, il convient de consommer la mélavé malka peu de temps après l’issue du Chabbat. Par manque d’appétit, il est possible de manger plus tard dans la nuit.

D’après le Midrach, Pniné Halakha

 

 

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Association pour la Torah, l’Enseignement et les Mitsvot

 

Paru au Journal Officiel du 01/1990
 

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