Parachat TÉROUMA : donner pour la construction du Michkan
DE QUELS SUJETS SONT TRAITÉS DANS PARACHAT TÉROUMA ?
La grande confrontation d'Israël avec D. lors de la manifestation du Sinaï a donné au peuple la notion précise des tâches que D. lui assigne : devenir une nation de prêtres et un peuple saint. Dans sa vie sociale, comme dans sa vie individuelle, Israël est appelé à réaliser le plan divin tel qu'il ressort des communications que Moché a reçues durant son séjour dans la proximité de D. Dorénavant, la présence du Créateur de la nation doit effectivement diriger toutes les activités juives et la construction du Tabernacle dont la Sidra nous entretient en est le symbole vivant et éloquent. Par des contributions volontaires et individuelles, les chefs du peuple réunissent tout le matériel nécessaire pour édifier le sanctuaire qui doit témoigner de la constante coordination des possibilités humaines et des directives divines. Les objets destinés à figurer à l'intérieur du sanctuaire sont l'autel en or pur, le chandelier à sept branches, la table en bois de chittim et surtout le Tabernacle, simple arche de bois, placé dans la partie réservée du sanctuaire appelée « le saint des saints ».
Le sanctuaire lui-même sera construit en bois précieux, reposant sur des pieds d'argent massif et il sera recouvert de tapis multicolores reliés les uns aux autres par des agrafes d'or. Le parvis du sanctuaire, composé de piliers en bois posés sur des socles de cuivre, sera entouré de toiles accrochées par des tringles et des crochets aux piliers, le tout constituant une enceinte d'environ quatre-vingt mètres sur trente et formant le centre du campement d'où rayonnent les emplacements harmonieusement disposés des douze tribus d'Israël.
Source : La Torah Commentée
L’ARCHE
Construite en bois précieux, l’arche est recouverte d’or pur et munie de barres en bois de façon à être portée sur les épaules des prêtres. Deux chérubins d’or sculptés en relief sur le couvercle de l’arche déploient leurs ailes protectrices sur le précieux contenu du Tabernacle, les tables en pierre sur lesquelles se trouvent gravés les commandements que D. a énoncés de vive voix au cours de la Révélation.
Pour la première fois, nous voyons apparaitre ici ces barres qui figurent également auprès de l’ensemble des objets sacrés et qui ne sont certainement pas uniquement destinées à en faciliter le transport. En effet, il aurait été plus simple et plus commode de charger ces objets sur des voitures qui feront également partie des constructions prévues.
Il semble plutôt que l’idée exprimée par ces barres soit la mobilité, l’indépendance de lieu et de temps du sanctuaire. Même au repos, les barres restent à leur emplacement, en d’autres termes, la loi d’Israël n’entend pas être liée à une place déterminée et doit trouver de nouveaux porteurs chaque fois que les circonstances l’exigeront. Tout autour du couvercle se trouve une corniche en or qui semble former barrière contre tout essai de modification et de transformation. Ce n’est que derrière la corniche que se trouve la Loi.
Les deux chérubins, suivant la tradition, remplissent une double fonction. Ils tendent leurs ailes en haut, vers D. et protègent en même temps le précieux objet dont ils sont les gardiens immuables.
Cela signifie certainement que la double fonction d’Israël, établir un rapport continuel et constructif entre l’homme et son Maitre, protéger sur la terre le trésor de pureté et de justice dont la parole de D. lui a donné le secret, trouve ici son expression symbolique. Partout, ce dualisme de mission apparait. Les tables sont doubles, l’arche elle-même est composée de deux éléments (bois et or) et les deux chérubins accomplissent une double garde. Ainsi devient visible la nécessité pour le Juif de réaliser, tout en respectant le caractère particulier des deux éléments, une synthèse toute nouvelle entre la puissance humaine et l’appel de D. , la première soumise à toutes sortes de fluctuations, de faiblesses et d’incertitudes (le bois), et la pureté, la noblesse, le caractère immuable de la Loi divine (l’or).
C’est en recouvrant le bois qu’on lui donne la durée, voire même l’éternité.
C’est en appuyant nos efforts sur la parole de D. que nos faibles réalisations humaines prennent de la valeur et deviennent capables de s’élever au-dessus de la misère et de l’insuffisance terrestres.
LA TABLE
Essentiellement appelée à représenter le côté matériel de notre existence, la table place devant le Tabernacle nos préoccupations en vue d’obtenir une vie exempte de soucis.
Douze pains, cuits à la manière des Matsoth, sont placés sur la table en deux rangées de six. Un pain porte l’autre, et toutes les semaines, au début du Chabbat, les douze pains sont échangés contre douze autres.
Le nombre de douze est sans doute choisi en relation avec les douze tribus d’Israël et leur juxtaposition, leur soutien mutuel exprime l’idée que, sur la base d’une fraternité véritable, tout problème matériel peut trouver une bonne solution.
D’autre part, la mesure de farine dont chaque pain était composé était le double de la ration allouée dans le désert par la Manne quotidienne. Là aussi se retrouve l’appel à la responsabilité sociale : ne pas seulement se préoccuper de son propre bien-être, mais inclure dans sa pensée le souci du prochain.
Les deux rangées des douze pains sont supportées par les colonnes en or qui symbolisent l’ossature du droit divin, seule capable de donner à toute institution sociale son vrai maintien et une durée à toute épreuve.
LE CHANDELIER
Sans aucun doute, le chandelier représente devant D. le deuxième élément de notre vie d’homme, notre activité spirituelle. Le nombre de branches, sept, suffit à lui seul à préciser cette idée. La lueur du milieu, légèrement inclinée vers la Tabernacle, réunit et attire à elle les six lumières qui l’entourent.
Ne serait-ce pas là le symbole des six jours de la semaine qui doivent recevoir leur inspiration de l’éclatante clarté du Chabbat, septième lumière du chandelier de la vie ?
Chaque branche se compose de calices, de boutons et de fleurs et l’ensemble nous parait indiquer la manière dont l’esprit et la capacité de travail intellectuel doivent être dirigés pour atteindre le maximum de lumière. A la base il y a le calice, la coupe qui reçoit le précieux liquide.
Donc première phase de toute activité spirituelle du juif : recevoir, absorber.
Le deuxième élément est le bourgeon qui opère, par un travail tout intérieur, sans aucune trace visible, la mise en valeur, la prise de possession de ce qui a été reçu. Alors, après réception et transformation, la fleur peut apparaitre, produit harmonieux du concours des différents éléments. Le chandelier est d’un seul bloc, sans aucune soudure, sans apport extérieur. L’esprit de la Torah ne peut subir aucun mélange, aucune adjonction qui ne pourrait que le déformer. Sa seule lumière suffit à éclairer le monde, et tout le vaste domaine des interprétations humaines reçoit son inspiration vivifiante de la pensée juive telle qu’elle est reflétée par la Loi.
Un détail : la fleur est en forme de fleur d’amande. L’amandier est l’arbre qui, non seulement est le premier à fleurir, mais encore produit ses fleurs avant ses feuilles. En d’autres termes, l’esprit de la Torah, garant de la continuité de l’espèce humaine et de son avenir (la fleur, porteur du germe reproducteur) est la condition préalable de la vie et de l’existence matérielle même de tout individu (la feuille qui procure à l’arbre les éléments indispensables à sa subsistance).
C’est seulement lorsqu’est assurée une base solide à l’accomplissement et au perfectionnement du genre humain que chacun peut raisonnablement prendre sa place dans la chaine des générations.
Isolés, nous ne sommes rien, nous ne prenons toute notre valeur de bâtisseurs que dans l’immense suite des siècles qui, lentement mais sûrement, nous conduisent vers le bonheur.
Source : La Torah commentée
Pour bien commencer la journée, 5 minutes pour Hachem notre Roi Créateur
TOUTE LA SEMAINE EST BÉNIE GRÂCE AU CHABBAT (ZOHAR-Yitro)
À propos du quatrième commandement du Décalogue :
« Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier », Rabbi Yits’hak demande. D’un côté, il est écrit (Béréchit 2,3) : « D. bénit le septième jour ».
D’un autre côté, il est dit à propos de la Mane (Chémot 16,26) : « Six jours vous en recueillerez, mais le septième jour, le Chabbat, il n’y en aura pas ».
Dans ces conditions, en quoi le Chabbat est-il béni ?
Au contraire, c’était le seul jour ou les Hébreux ne recevaient pas de Manne !
Réponse : Toutes les bénédictions reçues les six autres jours de la semaine proviennent du Chabbat. C’est pourquoi l’homme de foi doit dresser la table et prendre un bon repas le vendredi soir pour que la bénédiction s’étende sur le reste de la semaine.
Rabbi Yits’hak, lui-même, recommande de faire aussi un bon repas dans la journée du Chabbat. Selon Rabbi Yéouda, il faut prendre trois repas le Chabbat afin d’amener, ce jour-là, l’abondance sur le monde.
D’après Rabbi Aba, ces trois repas permettent aussi d’étendre les bénédictions sur les six autres jours de la semaine.
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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